Champs Mimétiques

 

 

"Comment la vision girardienne des relations humaines peut éclairer des pratiques professionnelles."

 

Le projet est de proposer une introduction à la Théorie mimétique auprès d’un large public par le biais de l’expérience de professionnels non universitaires : comment des lecteurs de René Girard ont pu appliquer dans leur métier ce que leur a apporté cette pensée.

Les conférences de ce cycle seront données successivement par un professeur de lycée, un magistrat, un médecin, un directeur d'association, un médiateur social...

 

Jeudi 11 février à 19h

"Ce que la théorie mimétique peut dire aux managers"
par Jean-Louis Salasc

 

Jean-Louis Salasc propose ainsi à la fois une introduction à la pensée de René Girard, et une réflexion sur sa propre expérience de terrain en tant que dirigeant d'entreprise.

 

Sa conférence s'adresse donc tant aux connaisseurs de l'oeuvre de Girard qu'à ceux qui souhaitent la découvrir. N'hésitez donc pas à inviter d'autres personnes.

 

 

Ingénieur de formation, Jean-Louis Salasc a exercé des fonctions managériales (manager de terrain, directeur d'unités opérationnelles) et d'état-major (directeur de la veille stratégique) dans un grand groupe énergétique français. La vision des relations humaines de René Girard l'a constamment accompagné dans ses fonctions. Il anime, par ailleurs, le "Blog émissaire" de l'ARM.

 

 

 

 

Jeudi 25 mars à 19h

"Mimétisme, empathie et éducation "

par Joël Hillion

 

Apprendre, c’est imiter. Puisqu’imiter est « inné », comment se servir de cette capacité ? Peut-on la développer ? René Girard parle de mécanisme mimétique, « mécanisme » qui a été confirmé par la découverte des neurones miroirs. Pour parvenir à sa pleine humanité, le petit d’homme a besoin d’un environnement humain. On parle de « figure d’attachement ». D’où l’importance centrale du modèle.

Comment notre « cerveau empathique » fonctionne-t-il ? Peut-on faire face à la « mauvaise imitation », celle qui conduit à la rivalité entre pairs et à l’exclusion ? Comment plutôt valoriser l’imitation ? Quels sont les moyens de l’éducateur, professeur ou parent ? Le « choix du modèle » est déterminant. Peut-il être accompagné ? Comment éviter la fascination pour les « mauvais modèles » ? Le mot « pédagogue », au sens de « guide », prend dès lors tout son sens.

 

Joël Hillion, né en 1945, a enseigné en lycée et classes préparatoires. Sa réflexion se fonde sur 40 ans de pédagogie sur le terrain. Il est l’auteur de plusieurs essais sur l’éducation.

 

http://joel-hillion.eklablog.com/

 

Jeudi 20 Septembre 2021

"Le droit de faire mourir au XXIè siècle"

Réflexions à l’occasion du 40e anniversaire de l’abolition de la peine de mort

par Denis Salas,

 

Cette conférence voudrait renouveler l’approche traditionnelle de la peine de mort sous l’angle plus large du droit de faire mourir. À long terme, on observe un mouvement amorcé par Cesare Beccaria, fondateur du droit pénal moderne, à la fin du xviiie siècle, qui tend à l’abolition de cette peine au fur et à mesure que l’emprise de l’État monarchique s’affaiblit et que la société exige des peines plus utiles qu’effrayantes. À plus court terme cependant, la peine de mort subsiste et même se renforce dans les régimes à État fort alors que les djihadistes en ont fait une arme de propagande. Cette conjoncture incite les démocraties à radicaliser leurs réponses en usant du droit de faire mourir sous des formes nouvelles dans le cadre de la guerre contre le terrorisme. La pensée de René Girard viendra à l’appui de notre réflexion au cours de laquelle nous croiserons aussi celles de Michel Foucault et de Jacques Derrida.

 

Denis Salas est magistrat et essayiste. Il dirige la revue Les Cahiers de la Justice et préside l’Association Française pour l’Histoire de la Justice. Il a notamment publié en 2018 "La Foule innocente" (DDB).

Denis Salas a dirigé le colloque "Justice et terrorisme - Entre mémoire victimaire et dépassement de la violence" , qui a eu lieu à la BnF le 19 décembre 2018. Ce colloque international organisé par l'Association Recherches Mimétiques, l'Association Française pour l’Histoire de la Justice et la BnF, réunissait Robert Badinter (entretien filmé), Jean-Marc Bourdin, Benoît Chantre, Alain Cugno, Jean-Pierre Dupuy, Antoine Garapon, Christian Lavialle, Cathy Leblanc , François Molins, Pierre-Olivier Monteil , Bernard Perret, Denis Salas et Frédéric Worms.
 

 

Jeudi 18 novembre 2021 : 

"La théorie mimétique et le milieu associatif" 

par Hervé van Baren

 

Le milieu associatif bénéficie d’une bonne image. D’abord parce qu’une association est par principe étrangère à l’appât du gain. Ensuite parce que l’ « objet social » d’une association porte bien son nom. Les associations ont en commun une fonction sociale positive, la volonté de « rendre le monde meilleur ». 

Pourtant les associations et les ONG sont composées d’hommes et de femmes, c’est-à-dire de personnes exposées aux effets pervers du mimétisme, l’envie, la rivalité, le ressentiment. Comme toutes les communautés humaines, les associations sont le théâtre de bien des conflits. Comment les détecter, les comprendre et, dans la mesure du possible, les résoudre et les prévenir ?

Quant aux acquis positifs du mimétisme, l’émulation, l’empathie, la médiation externe, peuvent-ils expliquer le don de soi, la générosité et l’engagement social des fondateurs, membres, employés et bénévoles du secteur associatif ? La générosité des donateurs ? (8,5 milliards d’euros en France en 2019)

 

A travers quelques exemples vécus et avec l’éclairage de la théorie mimétique, Hervé van Baren tentera d’apporter un début de réponse à ses questions. 

 

Hervé van Baren, 58 ans, vit en Belgique. Ingénieur, il a été cadre dans l’industrie pendant 15 ans. Aujourd’hui il est actif à différents niveaux dans deux fondations et trois associations. Il est contributeur du blog émissaire de l'ARM.

 

 
Dernière modification : 29/08/2022