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Cet autre qui m’obsède, de Jean-Michel Oughourlian

Cet autre qui m’obsède


de Jean-Michel Oughourlian

 

Editions Albin Michel (2017)

 

 

Notre cerveau est ainsi fait que, dès la première seconde de notre vie, nous imitons les autres et, sans le savoir, copions nos désirs sur les leurs. Les envies d’autrui éveillent les nôtres. C’est ainsi que nous pouvons apprendre, communiquer, ressentir, compatir… devenir humain. Mais l’imitation est aussi le moteur premier de nos rivalités, de nos jalousies, de nos violences – que nous justifions après coup au nom de nos émotions ou de notre raison.


Neuropsychiatre et psychologue, Jean-Michel Oughourlian a été l’un des premiers à explorer la spirale mimétique qui nous domine. La découverte des neurones miroirs a corroboré sa théorie de façon spectaculaire. Il en a tiré les bases d’une nouvelle psychologie qu’il a brillamment exposée dans son essai Notre troisième cerveau.


Comprendre le fonctionnement de notre cerveau pour nous en libérer : c’est ce qu’il nous apprend aujourd’hui, de manière simple et pratique. Afin de faire du mimétisme un atout plutôt qu’un handicap.


>> Extrait

 

 

>> Ecouter l'émission de radio :

« Grand bien vous fasse » diffusée sur France Inter le 20 mars 2017 

 

>> Lire la critique de Jean-Marc bourdin sur le blog l'Emissaire

 

 

 

 
Créé le 21/03/2017

"Les derniers jours de René Girard"

couv Derniers jours      LIRE UN EXTRAIT

 

 

Les derniers jours de René Girard

​René Girard avait écrit en 1972 : « La violence essentielle revient sur nous de façon spectaculaire, non seulement sur le plan de l’histoire, mais sur le plan du savoir. » Il s’est éteint dans la semaine qui a précédé les attentats du 13 novembre 2015. Il n’avait rien d’un prophète de malheur. Sa pensée donne forme et sens à notre avenir. Nous devons réentendre sa voix.

Il m’a fallu répondre au choc de deux événements conjoints : la mort d’un maître et d’un ami, et les horreurs parisiennes. Ces réalités constituent une énigme où se confrontent l’invisible et le monstrueux, la violence et le secret, l’élégance et l’obscénité. Elles m’ont forcé à évoquer les « derniers jours » : ceux de René Girard et la fin des temps qu’il pensa dans son œuvre. 

Mais beaucoup se sont mépris sur son pessimisme. L’annonce d’un démembrement du monde révélait moins la mélancolie d’un romantique que la joie du Royaume entrevu un soir d’été en Avignon ou dans le silence parfumé de Stanford. J’ai voulu rendre présent ce penseur apocalyptique qui fut drôle et discret, dont l’espérance était profonde.   

Ce livre raconte une amitié. Il présente l’œuvre de Girard dans la lumière rétrospective que constitue sa fin. C’est au « jour de colère » que se fait entendre la parole. La sienne et celle des textes qu’il sut génialement interpréter : les Evangiles, Shakespeare, Stendhal ou Proust garderont longtemps pour moi l’accent du Midi.
 
240 pages - EDITIONS GRASSET
 
photo bleu​  Benoît Chantre est docteur ès lettres, fellow de la fondation Imitatio (San Francisco), membre associé du Centre international d’étude de la philosophie française contemporaine (CIEPFC, Rue d’Ulm), et prési- dent de l’Association Recherches Mimétiques. Il a collaboré à diverses revues (Artpress, Esprit, L’Infini, La Revue des deux mondes...), écrit sur des artistes contemporains et organisé des colloques univer- sitaires ou des rencontres d’écrivains, à Paris et à la Villa Médicis.
 Ses recherches portent sur les œuvres de Bergson, Girard, Levinas, Péguy et Simone Weil. Il a publié en 2007 avec René Girard Achever Clausewitz (réédition « Champs », Flammarion, 2012), en 2014 un essai sur Péguy aux Editions du Fé- lin (Péguy point final) et en 2016 Les Derniers jours de René Girard aux Editions Grasset. 
 
 
 

 

 

« Les derniers jours de René Girard »

lundi 17 novembre 2016, 18h30, 

Lundis de la Procure, Paris

 


Benoît Chantre, Les Derniers Jours de René Girard par Librairie-La-Procure

 

 

 
Mis à jour le 07/11/2021

Hommage à René Girard

France culture 5 novembre

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Créé le 05/11/2015

"L'idiot" de Dostoïevski

L'Idiot de Dostoïevski :

 incarnation romesque, incarnation théâtrale

 

le samedi 14 mars à 17 heures au Théâtre des Déchargeurs

A l’occasion de la mise en scène de « L’Idiot » de Dostoïevski, par la compagnie « Les apprentis de l’invisible », l’ARM a organisé une conférence-débat sur la pièce avec Benoît Chantre (écrivain), David Goldzahl (metteur en scène) et Jérôme Thélot (professeur de littérature Université de Lyon).  

 

Le prince Mychkine revient à Saint-Pétersbourg après une longue convalescence dans un village Suisse. Il franchit la porte des Conférence – débatEpantchine, ses lointains parents, et fait la connaissance de la belle Nastassia Filippovna.

Autour d’elle, Dostoïevski dépeint une humanité aux passions douloureuses. L’argent, le pouvoir, la femme…

 

Enregistrement des débats en ligne

- sur la chaîne YOUTUBE de l'ARM 

 

- ou en suivant les liens Débat partie 1, partie 2 , partie 3, partie 4

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bibliographie:

Mensonge romantique et vérité romanesque de Réné Girard

Critique dans un souterrain de René Girard

L'idiot de Dostoïevski de Jérome Thélot

 

Note d'intention de David Goldzahl

Les personnages de Dostoïevski paraissent échapper à toute analyse psychologique. Ils semblent détenir un secret mystérieux, motif caché de leurs actions incompréhensibles, et garant d’une liberté qui nous échappe. Si nous croyons à ce secret, nous pouvons envier leur vie passionnée.

Mais si nous renonçons aux illusions des personnages pour accéder à l’objectivité du roman pris dans son ensemble, nous découvrons que ce que nous avions pris pour la liberté n’était que l‘agitation désespérée de ceux qu’asservissent les désirs.

Dostoïevski a assisté à l’émergence brutale du capitalisme dans une Russie encore presque médiévale. Au milieu de ces bouleversements, il a étudié maillon par maillon toute la chaîne des rapports humains. Des conflits entre individus jusqu’à son organisation globale, il a décrit une société qui est encore la nôtre, et où, partout, il a vu la prolifération du désir.

Notre compagnie fonde son travail sur l’étude de ces textes qui nous aident à comprendre ce que nous sommes. En portant L’Idiot au théâtre, nous voulons rendre sensibles les mécanismes qui animent ces personnages. Loin d’être des étrangers, ils sont l’un des miroirs les plus fidèles où nous pouvons nous regarder et nous comprendre.

 

 

Analyse des personnages

- Sur Nastassia : http://lesapprentisdelinvisible.fr/nastassia-ce-brillant-objet-du-desir/

 

-Sur la violence sacrificielle : http://lesapprentisdelinvisible.fr/violence-sacrificielle-en-milieu-petit-bourgeois/

 - Sur la forme du désir des personnages :  http://lesapprentisdelinvisible.fr/les-personnages-malades-du-desir/

 

 - Sur Rogojine :  http://lesapprentisdelinvisible.fr/lidiot-pourquoi-rogojine-tue-t-il-la-femme-quil-aime/

 

 - Sur Gania : http://lesapprentisdelinvisible.fr/actualites-2/le-vrai-visage-de-gania/

 

 - Et sur le Prince (christique, tel qu'il apparait dans la première partie) :

 http://lesapprentisdelinvisible.fr/enquete-sur-letre-2-le-prince-le-bien-et-letre/ 

 

 - Sur Ferdychtchenko

http://lesapprentisdelinvisible.fr/la-honte-contagieuse/

 

 
Mis à jour le 13/04/2015

Ne parlons plus d'union sacrée - Benoît Chantre

Edito janvier 2015

 

Ne parlons plus d’union sacrée

 

Chers amis,

 

Nos vœux traditionnels ont été retardés par les événements que nous venons de connaître en France. Certes, ces derniers étaient prévisibles. Mais l’irruption de cette violence visant des humoristes, des policiers et des croyants qui préparaient Shabbat, introduit une dimension irréversible dans notre histoire. Face à ces actes barbares, les rituels républicains ont bien tenu : honneur rendu aux morts par les plus hautes instances de l’Etat, impressionnants défilés pacifiques en province et à Paris, ferme condamnation des meurtres par les instances religieuses s’exprimant ensemble. On peut voir là, entre autres, le fruit de la réflexion critique menée à l’occasion des commémorations du centenaire de la Grande Guerre. Car qui dit « union sacrée » dit reconstitution, sur un territoire donné, d’une paix sociale polarisée par un ennemi commun. Mais nous savons aussi que Daesh n’a d’Etat que le nom et qu’il tire sa force, comme Al-Qaïda, d’être nulle part et partout. Telle est la situation inédite à laquelle nous sommes confrontés. L’unanimisme de ces dernières semaines ne doit donc pas nous détourner de l’effort de compréhension et d’action qui nous incombe. Plus que jamais, une réflexion sur les ressorts de la violence moderne, celle du terrorisme en particulier, s’impose pour que notre réponse à cette violence soit responsable, qu’elle ne relance pas le cycle sans fin de la vengeance.

 

On nous dit qu’il faut éviter les amalgames. Commençons donc par distinguer la violence politique et la violence religieuse, que le terrorisme confond à dessein. Ou plutôt, ce qui serait plus juste : donnons une interprétation politique d’une violence dont la nature est d’être à la fois politique et religieuse. Les islamistes déclarent la guerre à l’Occident. Leur politique est claire, de ce point de vue : attirer les démocraties européennes dans une nouvelle « croisade contre l’islam ». Leur stratégie aussi : provoquer des guerres civiles au sein de ces démocraties, et ceci de deux manières : en introduisant une division profonde entre les « croyants » et les « non-croyants », et entre les croyants eux-mêmes. D’où leur tactique, enfin, qui vise à frapper en son cœur la liberté d’expression et la liberté religieuse. Du moins est-ce ainsi que nous interprétons les attentats des 7 et 9 janvier. La quasi simultanéité des deux attaques (Charlie Hebdo et Hyper Casher) n’est donc pas aussi fortuite que certains veulent bien le dire : c’est la liberté que nous avons vue attaquée dans les deux cas, parce qu’elle est la pierre d’angle de nos démocraties. La France était touchée en son « centre de gravité », comme dit Clausewitz. D’où l’effet de sidération, dont nous commençons tout juste à sortir. Le moins qu’on puisse dire est que les djihadistes visent juste : puisque les démocraties séparent le spirituel du temporel et que la laïcité est la clé de cette séparation et de cette articulation, ils veulent à nouveau confondre les deux ordres et diviser au nom de Dieu. La dimension mimétique de ce conflit ne doit pas non plus nous échapper : c’est en cherchant à nous entraîner dans une nouvelle croisade que les islamistes entendent mener la leur. Ils voudraient que nous retombions dans l’ornière de l’union sacrée.

 

Cette violence politique tire des ressources inépuisables de la religion avec laquelle elle se confond. C’est la raison pour laquelle la montée aux extrêmes, après s’être excellemment servie des nationalismes et des totalitarismes, s’accommode aujourd’hui si bien de la théocratie. Les islamistes ont compris que l’Occident vivait de la séparation des deux Cités. Ils voudraient donc le faire revenir sur cette séparation. Ils cherchent alors à l’attirer dans une croisade où chacun fera de l’autre un monstre à éradiquer. Allons plus loin et tirons les conséquences métaphysiques et morales de cette stratégie. Le terroriste ne veut pas voir que l’essence de la violence est de reporter ses torts sur autrui. C’est donc pour pouvoir diaboliser cet Autre que le terroriste se diabolise lui-même. La relance du processus mimétique, et donc du mécanisme victimaire, est à la fois le moteur de la dénégation criminelle et la preuve de son succès. Le terroriste veut la violence en tant que telle, en mettant en scène des actes d’une violence inouïe. Il fait alors apparaître à son insu la vérité mimétique de cette violence.  « C’est une étrange et longue guerre que celle où la violence essaie d’opprimer la vérité. Tous les efforts de la violence ne peuvent affaiblir la vérité, et ne servent qu’à la relever davantage », écrivait Pascal. Mais l’islamisme n’est qu’un symptôme du nihilisme qui nous ronge. C’est le refus de voir la vérité de notre propre violence qui nous empêche d’avoir une claire intelligence de la situation présente. Raison pour laquelle les djihadistes ont intérêt à brouiller les cartes, à diffuser le religieux comme un poison - ceci pour en faire méconnaître la fonction, qui est aussi d’être un remède.

 

La solution à cette crise ne doit pas être religieuse, mais politique. Il importe  donc de distinguer les deux violences qu’on veut nous voir confondre, de séparer les ordres. Séparer le religieux du politique, c’est épurer le religieux. Péguy dirait : c’est ressaisir la mystique qui pourrait inspirer la politique. Voilà le défi auquel nous sommes exposés, de par la nature politico-religieuse de la violence qui nous frappe.  Car la violence religieuse n’est pas en soi une violence politique. Elle est d’abord et par essence une violence rituelle, qui fait une distinction claire entre le meurtre et le sacrifice, la violence illégale et la violence légale. Contrairement au meurtre qui ouvre le cycle de la vengeance, le sacrifice cherche à le refermer. Il prévient les retours d’une violence immaîtrisable, vaccine les hommes contre leur propre violence. Violent, il les préserve de la violence. René Girard a ainsi montré que l’institution du sacrifice cherche à mettre un point final aux représailles. « Catharsis mineure dérivée d’une catharsis majeure », le sacrifice remplace les victimes humaines des lynchages par des victimes de substitution, victimes animales en premier lieu. Cette mort ritualisée, « domestiquée », permet d’éviter les dérapages où le groupe risque de s’autodétruire. Il est très dangereux, en effet, de défouler sa violence de manière aléatoire. La dimension préventive et méticuleuse des sacrifices, soutenue par un ensemble de rites et de prohibitions, a ainsi fondé les institutions qui règlent les relations humaines. Le sacrifice n’est rien d’autre qu’une technique de contrôle de la violence. La répétition rituelle a structuré nos sociétés. C’est donc l’institution sacrificielle qui a permis l’émergence de l’Etat, ce progrès indéniable dans la contention des violences humaines. Mais la réussite de la solution étatique a fini par nous faire oublier que l’Etat s’est émancipé de la violence religieuse pour détenir le « monopole de la violence légitime », comme dit Max Weber.  Nous assistons aujourd’hui  au retour du refoulé.

 

Parce qu’il est à la fois poison et remède, le religieux a longtemps été un facteur d’ordre. Mais quand il est entré en rivalité avec le politique auquel il avait donné naissance ; quand il a cherché à reprendre ses droits perdus ; quand il s’est mêlé au politique et du politique, il est devenu un facteur de désordre. Pensons à nos propres guerres de religions. C’est donc à dessein que les islamistes nous empoisonnent avec le religieux en le faisant régresser à un stade archaïque : celui de ces assassinats sauvages, de ces décollations filmées. Mais contrairement à l’idée qu’ils nous inculquent, ce n’est pas la religion qui est cause de la violence - c’est la mimesis. C’est elle qui fait que les djihadistes imitent l’image monstrueuse qu’ils se font de leurs adversaires. En voulant la montée aux extrêmes, ils pensent pouvoir maîtriser la violence, alors que c’est elle qui les maîtrise. Ils refusent de reconnaître qu’on se construit toujours un adversaire à sa ressemblance, ou dont on ne veut pas voir l’altérité. Nos ennemis veulent en ce sens que nous les imitions, que nous redevenions théocratiques en défendant notre croyance (qu’elle soit religieuse ou athée) contre la leur. Il faut croire que cette stratégie réussit bien, car nous avons tendance à jeter le bébé avec l’eau du bain, à condamner unanimement le religieux, même à prétendre parfois vouloir « l’éradiquer ». Ce zèle dangereux nous fait perdre de vue sa fonction régulatrice. Et nous finissons par partager à notre insu l’idée que nos adversaires se font de Dieu. Le Dieu qui les fascine, nous le rejetons avec horreur. C’est donc que nous avons le même, puisqu’il est le Dieu de la violence. Nous sommes en pleine méconnaissance. Voilà le piège qu’on nous tend. Tant que Dieu sera un « modèle-obstacle », pour reprendre les termes de René Girard, c’est à dire un Dieu fait de main d’homme ; tant que la Loi sera une « occasion de péché », comme l’affirme saint Paul dans son Epître aux Romains, nous resterons au cœur de ce cycle indéfini de transgression et de vénération, au cœur de la violence et du sacré.

Si nous concevons, en revanche (et cette expérience de pensée est en même temps une expérience morale), un Dieu vraiment transcendant, alors une alternative non-violente à la violence devient possible. Le pécheur fétichise la loi en entrant en rivalité avec elle ; le fidèle écoute Celui qui parle dans la loi. Dieu cesse alors d’être un « médiateur externe », pour reprendre les termes de René Girard. Il est encore moins un « médiateur interne » ou un rival. Il devient un « médiateur intime » (un « Dieu lointain qui vient du dedans », dit Levinas). L’injonction éthique s’adresse au cœur de la personne morale en la rendant « responsable pour autrui ». Cette assignation est le centre des révélations biblique et chrétienne. Le Dieu qui prend le parti des victimes est un Dieu qui m’intime à me tourner personnellement vers l’autre. Cette pensée et tous les actes qu’elle détermine correspondent à ce que Bergson appelait une morale et une religion « ouvertes ». Cette pensée et ces actes invitent à ne pas ressasser la lettre, mais à réveiller l’esprit qui dort en elle. Toute religion est ainsi prise dans la polarité fondamentale de l’Ouvert et du Clos, du sacrifice et de la fraternité. C’est dans ce sens que le pape François vient de déclarer qu’il ne faut pas se moquer de la foi. La foi est d’abord confiance en l’autre. Si toute religion se doit d’être fidèle à ses rites, c’est pour en maintenir l’esprit, pas pour en imposer la lettre. L’esprit vivifie, la lettre tue. Le mimétisme peut alors jouer dans le bon sens : la foi d’autrui peut réveiller la mienne. Mais il faudra toujours un tiers pour être garant de cette ouverture et pour permettre la justice. Raison pour laquelle les terroristes cherchent à défaire l’articulation, par le droit, du spirituel au temporel. Ils veulent que chacun combatte au nom de son propre Dieu, ou au nom de son refus de Dieu. Ce qui revient au même.

 

 L’Occident a des armes pour contrer cette stratégie perverse : elles sont spirituelles, plus que strictement religieuses, et font la force de la culture européenne. Car la transcendance verticale qui nous libère du sacré, a aussi sa dimension horizontale et historique. Il nous faut ici rappeler que l’idée européenne, celle d’une ouverture essentielle et d’un nouveau départ, est née de la conscience de l’effondrement imminent de ce que saint Paul appelait « les Puissances et les Principautés ». L’aventure chrétienne a lancé l’Europe, en lui donnant sa dimension proprement transcendante, « trans-religieuse » : « Il n’y a ni Juif, ni Grec, il n’y a ni esclave, ni homme libre », écrivait l’apôtre dans l’Epître aux Galates. Cet élan toujours en quête de sa forme politique, fut souvent contredit par de cruelles retombées, de cruelles trahisons, mais il n’a pas cessé de travailler l’histoire occidentale, de lui donner son sens. Autant qu’avec les restes du paganisme, les religions juive et chrétienne ont dû ensuite coexister avec une troisième religion se réclamant d’un Dieu unique, et entrer en dialogue avec elle, comme le suggère la Cinquième Sourate du Coran. Saint Paul avait compris par avance les difficultés de ce type de coexistence, lorsqu’il invitait ceux qu’on n’appelait pas encore chrétiens à vivre dans un rapport dialectique avec leur religion-souche. L’histoire du christianisme a montré combien cette relation était douloureuse et complexe. Il aura fallu les horreurs de la Shoah pour qu’elle devienne vraiment possible. C’est pourquoi le dialogue entre les religions doit devenir une arme contre la montée aux extrêmes, quand de nombreux conflits reprennent les oripeaux des vieilles haines, la grammaire et la syntaxe des religions closes. A l’heure où l’Etat est en train de perdre son autorité et où les trois religions monothéistes se crispent de manière identitaire, c’est ce ressaisissement spirituel que devrait permettre une laïcité ferme, c'est-à-dire  capable de comprendre le religieux pour inspirer une politique. Nous en sommes encore loin.

 

Car le débat a été clos à peine entamé. Comme il ne fallait pas évoquer les « valeurs chrétiennes » de l’Europe, on préféra gommer, il y a quelques années, toute référence au religieux, de peur qu’il ne revienne. La Constitution européenne partait d’un mauvais pas. Ce déni de la pensée religieuse (beaucoup plus que du « fait religieux », qu’on est bien forcé de reconnaître), n’était-il pas un déni de l’Europe elle-même ? On ne voulait pas voir, entre autres, la force de la diagonale paulinienne, le rapport dialectique qu’elle instaure entre toutes les identités. Or c’est ce dialogue qui a donné son élan à la civilisation européenne : le mouvement paulinien vers « tous » les peuples, n’avait de sens que s’il ramenait  tous les peuples vers Israël et Israël vers tous les peuples. Les termes de cette dialectique ont bougé avec l’irruption d’autres partenaires, mais la défense de la civilisation européenne en devient plus cruciale, à l’heure où l’Europe politique est en panne. A chaque tradition de défendre ses positions, à condition qu’elles soient risquées sur la « table servie du dialogue ». Je voudrais saluer ici la mémoire d’Abdelwahab Meddeb, poète et penseur de la rupture abrahamique, avec qui j’eus cette longue, passionnante et difficile discussion, au soir d’une rencontre dans la ville de Fès, en 2009.  Nous convenions tous deux que les trois monothéismes devaient dialoguer. Je lui rappelai aussi, puisque c’était le sens de mon intervention, que les premières pages de La Violence et le sacré affirment que la tradition musulmane témoigne d’une vraie intelligence du sacrifice, puisque, comme l’écrit René Girard, « c’est le bélier déjà sacrifié par Abel que Dieu envoie à Abraham pour qu’il le sacrifie à la place de son fils Isaac ». Le Coran rompt donc lui aussi sur ce point avec le religieux archaïque. On pourrait même dire qu’il pousse plus loin l’interprétation biblique, lorsqu’il ne mentionne pas un ordre de Dieu donné à Abraham, mais un rêve d’Abraham où ce dernier se voit lui-même tuer son fils (Sourate 37, 102). Il en va également ainsi pour l’histoire de Joseph, où le Coran prend à nouveau le parti des victimes. Le djihadisme trahit donc, en abusant de la rhétorique victimaire, ce qui constitue l’un des points fondamentaux de sa propre tradition. 

 

Comment passer de la violence du religieux au partage des traditions, du sacré au saint ? Comment inspirer une politique juste ? L’anthropologie girardienne peut aider à résoudre ces questions qui sont liées. Car la sortie du religieux sacrificiel ne pourra pas se contenter d’être une condamnation vertueuse de la violence qui le constitue. Il faudrait pour cela comprendre qu’il y a beaucoup de lucidité dans la méconnaissance rituelle, et beaucoup de méconnaissance encore dans la lucidité juridique et politique. Nous allons devoir réinventer nos rituels, c'est-à-dire nos relations, totalement repenser le bien commun. La vraie laïcité est à ce prix. Et elle aura besoin d’interroger les religions. Les démocraties européennes retrouveront-elles alors assez de ressources spirituelles pour échapper au piège que leur tend le djihadisme ?  Deux conditions semblent s’imposer : avoir une claire conscience de ses racines ; chercher une réponse politique, et non religieuse, à cette situation de crise. Mais l’intelligence du religieux, au sens objectif et subjectif de l’expression, c'est-à-dire sa sagesse propre et la connaissance dont il doit devenir l’objet, inspirerait cette politique. Les religions seraient remises à leur place ; leur dignité leur serait aussi rendue. La mystique doit dynamiquement finir en politique, le spirituel s’articuler sur le temporel, mais sans jamais se confondre avec lui. En cela, il y a bien en France une mystique républicaine, comme Péguy affirmait qu’il y avait une « mystique dreyfusiste » (« recoupement en culmination de trois mysticismes au moins : juif, chrétien, français »). Cette mystique républicaine est la « table servie du dialogue ». Mais ce dialogue a trop souvent souffert de la domination d’une religion. Ne faisons donc pas du laïcisme à son tour un dogme qui dominerait les autres. Il y aurait à nouveau confusion des ordres, républicanisme et non pas République, c'est-à-dire « chose commune ». La laïcité devrait permettre aux religions de mieux dialoguer, leur assurer et leur reconnaître une égale dignité. En cela elle servirait la politique.

 

Les événements nous ont donné quelques raisons d’espérer. Ils intervenaient au moment même où le dernier roman de Michel Houellebecq, Soumission, laissait à grand bruit entendre que seul l’islam pouvait apporter du souffle à une République efflanquée et à un christianisme moribond, mais à condition de supprimer la liberté et l’égalité, et de ne garder que la fraternité de l’Oumma, celle des individus soumis mais solidaires. Or les réactions spontanées aux attentats ont tout de suite fait mentir cette fiction et pour un temps conforté l’idéal républicain. L’espoir soulevé par les manifestations des 10 et 11 janvier ne doit donc pas être caricaturé par un retour aux positions d’antan. Il nous faut rester fidèles à cet événement, si nous voulons qu’il ait été un événement. Alors la réponse politique aux attentats perpétrés sur notre sol ne fera pas balbutier l’histoire. J’ai vu, suspendus aux balcons du boulevard Voltaire, une croix, un croissant et une étoile se détacher sur les couleurs du drapeau français. Et tous semblaient d’accord : on ne négocie pas sur la liberté, liberté religieuse et liberté d’expression. Mais cet accord ne tiendra que si chacun respecte, et écoute, la foi de l’autre : égalité et fraternité. Telles sont nos trois vertus républicaines. Il faut espérer que les nombreux chefs d’Etat présents à Paris, le 11 janvier, ont entendu ce message. A ceux qui veulent  détruire ces trois valeurs, il faudra répondre non pas en « justifiant la force » mais en « fortifiant la justice », comme dit encore Pascal. Car la guerre qui s’annonce est inédite, à la fois intérieure et extérieure : guerre contre des préjugés tenaces et contre des adversaires invisibles mais déterminés. Ne parlons donc plus d’ « union sacrée », mais d’unité responsable. Penser la violence à travers le religieux, en comprenant qu’il fut longtemps la seule réponse possible à la violence, c’est découvrir aussi que la violence n’est pas originaire, qu’elle est une trahison de la relation morale. Il nous faut ressaisir cette relation que la violence a profanée ; il nous faut la réinventer.

 

Je vous souhaite à tous une bonne année.

 

Benoît Chantre

Président de l’Association Recherches Mimétiques

 

 
Créé le 10/02/2015

Une lecture Girardienne du Messie

 

Une lecture girardienne du "Messie" de Haendel

 



[agneau]

14, 16, 17, 19 mars à 20h. 20 mars à 15h.
version de W.A. Mozart

 

Oratorio atypique mais célébrissime, "Le Messie" est un collage de textes bibliques évoquant la figure du Christ, de sa naissance prophétisée à sa résurrection célébrée par un immortel "Alléluia !"
 

 

Mise en scène, conception visuelle : Oleg Kulik

Dramaturgie : Benoit Chantre 
Avec la participation exceptionnelle de Michel Serres.

 

 

 



Une lecture girardienne du "Messie" au théâtre du Châtelet :

par Benoît Chantre

 

Créé dans un « Music Hall » à Dublin en 1742, le Messie de Haendel est une œuvre protéiforme, dont la plasticité se prête à tous les contextes. C’est l’une des raisons pour lesquelles le Théâtre du Châtelet  a choisi de donner aujourd’hui cette œuvre dans la réorchestration que Mozart en fit en 1789. De fait, nous sommes souvent plus proches ici de Don Giovanni ou de la Messe en ut que de Julio Cesare ou de Tamerlano : saisissante expérience, où l’on voit Mozart transformer de l’intérieur la machinerie haendélienne et l’ouvrir sur la modernité. Mais au-delà de ces choix esthétiques, le pari de mettre en scène cet oratorio nous oblige à nous prononcer sur l’actualité du Messie et de ce qu’il est convenu d’appeler le messianisme. Quelle est cette tradition ? Survit-elle encore à l’échec des messianismes politiques, ces tentatives malheureuses de réaliser ici-bas le « Royaume » ? Le religieux lui-même nous parle-t-il encore, après tous ces échecs, ou n’est-il qu’une enfance heureusement dépassée de l’humanité ? lire la suite

La structure du "Messie" en actes:

COLLOQUE "FIGURES DU MESSIE"

 

A l'occasion de ces représentations, l’ARM a organisé le 15 mars 2011 avec le Théâtre du Châtelet une rencontre d’une journée : « Figures du Messie » , où le public fut invité à venir suivre un parcours historique, philosophique, théologique, musicologique et poétique.

Que signifie le fait de donner à Paris une mise en scène du Messie de Haendel ? Quelle est, plus largement,  l’actualité de ce qu’il est convenu d’appeler le messianisme ? Cette tradition survit-elle à l’échec des messianismes politiques, ces tentatives malheureuses de réaliser ici-bas le Royaume ?

Avec : Dan Arbib, Gilles Cantagrel, Benoît Chantre, Jean-Luc Choplin, Florence Delay,  Vincent Delecroix, Paul Dumouchel, Sylvie Germain, Jean-Claude Guillebaud, Oleg Kulik, Marc de Launay, Michel Serres, Bernard Sichère, Frédéric Worms, Jean-François Zygel.

 

 

Présentation du colloque par Benoît Chantre

  Lire : Messianisme et Mécanisme de Paul Dumouchel

 

FIGURES DU MESSIE

Editions Le Pommier 

 

Edition des actes du colloque et des interventions de Michel Serres

 
Mis à jour le 07/04/2014

Université d'été René Girard

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Créé le 31/01/2014

Donner la vie, Donner la mort

Lucien Scubla, Donner la vie, donner la mort,

 

coll. « La bibliothèque du MAUSS », Editions  Le Bord de l’eau, 2014

 

 

Chacun sait que les femmes mettent au monde les enfants, et que les homme n’ont pas ce pouvoir, mais la pensée occidentale moderne tend à effacer cette prérogative féminine et l’asymétrie native des sexes. Non moins que l’art ou la littérature, les sciences humaines répugnent à caractériser la femme par sa capacité à donner la vie. L’anthropologie structurale voit en elle un objet d’échange, permettant de nouer des alliances plutôt que le vecteur de la continuité des générations; la théorie o œdipienne fait de la mère elle-même un objet libidinal plutôt qu’une gardienne de la vie. 

 

Confrontant de nombreuses données ethnographiques et cliniques avec leurs interprétations communément reçues, cet ouvrage tente de mettre au jour les racines de cette dénégation. Paraissant à l'occasion du centenaire de Totem et Tabou, il vise à réhabiliter son principal objectif : ébaucher une anthropologie postulant une source commune à la famille et à la religion, et cherchant à comprendre comment les rituels parviennent à conjuguer la violence et le sacré, à entrelacer don de mort et don de vie.

 

 

Lucien Scubla est chercheur en anthropologie. Après avoir appartenu au Centre de recherche en épistémologie appliquée de l'Ecole polytehcnique, il est actuellement chercheur associé à l'Institut Marcel Mauss de l'Ecole des hautes études en sciences sociales. il est membre du Conseil scientifique de l'ARM. Il a publié Lire Lévi-Strauss (Odile jacob, 1998) et préfacé Sanglantes origines de René Girard (Flammarion, 2010).

 

 
Mis à jour le 20/01/2014

Hommage à RobertG.Hamerton-Kelly

Je voudrais rendre hommage à notre ami Robert G. Hamerton-Kelly, brusquement décédé le 7 juillet dernier, à la suite d’un accident vasculaire cérébral. Cofondateur de l’association internationale COV&R (Colloquium on Violence and Religion) et, avec Peter Thiel, de la fondation Imitatio, Robert G. Hamerton-Kelly fut un très proche ami de Martha et René Girard. Diplômé de Cambridge et de l’Union Theological Seminary de New York, pasteur méthodiste, ancien « dean » de la chapelle de Stanford, université où il enseigna de nombreuses années la théologie, il fut un spécialiste reconnu de saint Paul (Sacred Violence: Paul’s Hermeneutic of the Cross, 1992) et de saint Marc (The Gospel and the Sacred: Poetics of Violence in Mark, 1994). Sa rencontre avec René Girard au tout début des années 1980 fut fondamentale dans sa recherche. Il eut en outre toujours le souhait de faire partager son enthousiasme « mimétique », organisant de très nombreuses rencontres : entre autres, le séminaire historique de Santa Cruz en 1983, où René Girard put, la seule fois de sa carrière, confronter son hypothèse au jugement d’anthropologues de renom (comme Walter Burkert, Renato Rosaldo ou Jonathan Smith), et qui donna lieu à la publication d’un livre récemment traduit en France : Sanglantes Origines (Flammarion, 2011). Passionné, parfois partial, mais toujours d’une grande générosité, Robert joua un rôle déterminant lors de la création de notre association qui visait à bâtir une fondation de recherche, que lui seul rendit possible en 2007, grâce à ses liens avec Peter Thiel. Robert participa alors à de nombreuses manifestations organisées par l’ARM, à Paris et à Rome. Très œcuménique, malgré certaines charges héroïques contre un catholicisme étriqué, Robert m’écrivit quelques semaines avant sa mort une longue et belle lettre où il se plaisait, entre autres, à souligner le sartrisme originel de René Girard, et la nécessité d’éviter les lectures dévotes de son œuvre. Nous ne manquerons pas de lui rester fidèles ! Nous transmettons aussi à son épouse Rosemary et à leurs enfants toutes nos condoléances.



Benoît Chantre

Président de l'ARM



 
Mis à jour le 17/10/2013

Le Péché originel à la lumière de la Résurrection

JAMES ALISON Le Péché originel à la lumière de la Résurrection
« Bienheureuse faute d'Adam... »


Préface de René Girard
Editions du Cerf, parution octobre 2009
PRIX 48 €

 Le livre de James Alison est une contribution majeure au chantier, anthropologique et théologique à la fois, que toute l’œuvre de René Girard cherche à ouvrir. Théologien anglais, diplômé d’Oxford et de la faculté de théologie jésuite de Belo Horizonte, James Alison tire parti des puissants effets théologiques de l’anthropologie mimétique pour en faire une théologie explicite, au centre de laquelle le concept de « l’intelligence de la victime » a une place décisive. James Alison montre ainsi concrètement comment la pensée de René Girard permet d’approfondir de manière nouvelle des questions théologiques centrales : la perception chrétienne d’un monde blessé par le péché originel, mais précédé par le pardon divin ; la signification de la mort du Christ pour le salut du monde ; l’unité des Ecritures de l’Ancien et du Nouveau Testament dans la prédication et l’intelligence de la foi.


René Girard a salué cet ouvrage à l’occasion de la conférence de clôture de la Chaire au Collège des Bernardins. Vous pourrez aussi lire sur note site le texte de l'intervention de Pierre-Marie Hombert, théologien spécialiste de saint Augustin, qui répondait à James Alison lors de cette conférence..


James ALISON

James Alison est prêtre catholique anglais, théologien et écrivain. Il est reconnu pour ses travaux sur les applications de la théorie mimétique de René Girard en théologie. Il a étudié chez les Dominicains à Oxford et à la faculté de théologie jésuite de Belo Horizonte, au Brésil, où il réside actuellement. Il est l'auteur de nombreux ouvrages en anglais, dont plusieurs ont déjà été traduits en différentes langues.



Table des matières

 
Créé le 11/06/2013

Mimétisme, violence, sacré. Approche anthropologique de la littérature narrative médiévale,

Mimétisme, violence, sacré. Approche anthropologique de la littérature narrative médiévale,

Études réunies par Hubert Heckmann et Nicolas Lenoir

René Girard et ses thèses radicales hantent le paysage intellectuel mondial.Cependant, du fait de la position marginale de leur auteur (décentré par rapport à ses propres études de chartiste, par sa position critique post-freudienne et post-lévi-straussienne, par sa position géographique et professionnelle américaine), ces fantômes peinent à prendre corps dans la recherche universitaire littéraire de notre pays.

Depuis quelque temps, toutefois, Girard jouit enfin en France d’une certaine reconnaissance, et des penseurs de premier plan n’hésitent plus à dire l’influence qu’il a pu exercer sur eux et sur leurs travaux.

Lecteurs anciens et passionnés de son œuvre, H. Heckmann et N. Lenoir ont décidé de passer outre à l’étrange désintérêt que cet auteur, «médiévisterenégat», manifeste lui-même pour la littérature française du Moyen Âge et ontinvité leurs collègues à tester ses hypothèses anthropologiques sur deséchantillons variés de la littérature narrative des XIIème et XIIIème siècles.Publiant avec son autorisation l’adaptation scientifique d’un de ses deux articlessur le sujet et nonobstant la difficulté théorique que présente une telle entreprise,ils en proposent ici les premiers résultats.


Contributionsde Dominique Boutet, René Girard, Philippe Haugeard, Hubert Heckmann, Beate Langenbruch, Nicolas Lenoir, Bertrand Rouziès Léonardi, Karin Ueltschi, Jean-Jacques Vincensini.


ROMAN ARTHURIEN

Amour et Haine dans Yvain

— René Girard

Yvain, la mervoille provee : Figures et critique de la Royauté sacrée

— Nicolas Lenoir

René Girard en Brocéliande : Mimétisme et rivalité révoquée dans le motif

de la «Libération d’une femme injustement punie par immersion»

— Jean-Jacques Vincensini


CHANSON DE GESTE

Envie, violence et sacré dans Girart de Roussillon.

Lecture anthropologique et interprétation politique d’une chanson de geste

— Philippe Haugeard

Théologie-fiction : Images du sacrifice rédempteur dans Ami et Amile

— Hubert Heckmann

Troubles à la cour de Charlemagne dans les Narbonnais.

Les relations franco-allemandes épiques à la lumière du désir mimétique

— Beate LanGenbruch


AUTRES GENRES NARRATIFS

Le Vieillard Temps: rois mehaigniés, Manekines et rédempteurs

— Karin ueLtscHi

Le Roman d’Andronic, du bouc à l’agneau

— Bertrand rouziès-Léonardi

Violence, mimétisme et dérision : Renart est-il un bouc émissaire?

— Dominique Boutet


 
Créé le 11/06/2013

René Girard politique, Cités n°53, PUF

René Girard politique, Cités n°53, PUF

coordonné par Charles Ramond et Stéphane Vinolo

paru en mai 2013 aux PUF.



Éditorial : Yves Charles Zarka


Dossier : René Girard politique


Charles Ramond et Stéphane Vinolo, Présentation


Paul Dumouchel, Girard et le politique


Jean-Marc Bourdin, La rivalité des égaux : une anthropologie politique girardienne


Domingo González Hernández, Entre Charybde et Scylla : une théorie mimétique
du politique


Harald Wydra, Les structures mimétiques du politique (René Girard et Claude Lefort)


Stéphane Vinolo, La majorité contre la foule


Lucien Scubla, Sur une lacune de la théorie mimétique : l’absence du politique dans le système girardien, suivi d’un entretien avec Charles Ramond


 
Mis à jour le 10/09/2013

René Girard "La théorie mimétique, de l’apprentissage à l’apocalypse"

René Girard La théorie mimétique, de l’apprentissage àl’apocalypse »


avec des contributions de  Benoît Chantre, Domingo Gonzalez, ChristianLazzeri,    Charles Ramond et Stéphane Vinolo.     

Editions des Presses Universitaires  

La « théorie mimétique », cœur de la pensée de René Girard, a connu ses derniers développements avec l’ouvrage de 2007 Achever Clausewitz. Englobant maintenant l’ensemble du champ anthropologique, de « l’apprentissage » par imitation à la menace de « l’apocalypse » nucléaire, en passant par les variations infinies du« désir mimétique », elle ne pouvait manquer d’entrer en rivalité avec d’autres grandes hypothèses.

Le présent recueil confronte ainsi, de façon inédite, la théorie mimétique avec les théories de la reconnaissance et de l’empathie (Honneth, Spinoza,Smith), l’existentialisme phénoménologique (Sartre), la doctrine théologico-politique de Juan Donoso Cortés, la théologie paulinienne de la foi,et l’autre catastrophisme de Günther Anders. Une contribution majeure à l’épistémologie des sciences humaines.


Charles Ramond, Présentation générale
Christian Lazzeri, Désir mimétique et reconnaissance
Stéphane Vinolo, Critique de la Raison mimétique : Girard lecteur deSartre
Domingo Gonzalez, Théologie politique et Théologie impolitique : DonosoCortés et René Girard
Benoît Chantre, Le clocher de Combray. René Girard ou la dernière loi
Charles Ramond, Achever Clausewitz ? Catastrophisme et Apocalypsecontemporains


 
Créé le 11/06/2013

"Notre troisième cerveau" de Jean-michel Oughourlian

Notre troisième cerveau


Jean-Michel Oughourlian


Editions Albin Michel, 2013





Prenez un couple. Depuis quelque temps, cet homme ne regarde plus son épouse qu’avec ennui. Survient un étranger, dont les yeux brillent quand il voit cette femme. En peu le temps, l’ardeur du mari renaît. Hier indifférent, il serait prêt à se battre pour réaffirmer son "amour éternel". Nous ne désirons rien tant que ce que désire l’autre. Pour le meilleur et pour le pire et dès la naissance : notre psyché elle-même est une copie de celle de nos parents ! La découverte des neurones miroirs impose une relecture complète de la psychologie et de la psychiatrie.

Les mêmes zones de mon cerveau sont activées si je fais une action ou si je la regarde faire par un autre. Cette altérité nous constitue. Elle peut être vécue comme un apprentissage par imitation du modèle, ou comme une rivalité, ou comme un obstacle à la réalisation du désir que l’autre m'a suggéré. Modèle, rival ou obstacle sont les trois visages de l'autre. Chacun d’eux peut engendrer une personnalité "normale", ou névrotique, ou psychotique.

Cette approche dessine donc une nouvelle psychologie et une nouvelle psychiatrie. Elle nous impose notamment une nouvelle gestion de l'altérité, fondée sur la "dialectique des trois cerveaux" : le premier, le cerveau cognitif, le second, le cerveau émotionnel, et le troisième, ou "cerveau mimétique", qui est donc celui de l'altérité, de l'empathie, de l'amour comme de la haine. C'est à cette démarche que nous invite Jean-Michel Oughourlian.

La rencontre des neurosciences et de la psychologie mimétique nous ouvre à une nouvelle vision de l’être humain.

Table des matières:

Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Introduction. N’y a-t‑il qu’un seul cerveau ? . . . . . . . 19
La réciprocité et le moi-entre-deux . . . . . . . . . . . . 23
La recherche scientifique dans le domaine
de l’imitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
L’imitation et la rivalité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

I. POUR UNE ANTHROPOLOGIE MIMÉTIQUE

1. Le désir du même . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
La théorie mimétique de René Girard . . . . . . . . . . 35
Irrésistible désir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Quelques cas cliniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

2. Les grands précurseurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
Un précurseur inattendu : Spinoza . . . . . . . . . . . . . 60
Un précurseur inconscient : Freud . . . . . . . . . . . . . 64

3. Les grands contemporains. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Les apports de la psychologie du développement
et de l’école d’Andrew Meltzoff . . . . . . . . . . . . 69
Les neurones miroirs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73


II. POUR UNE PSYCHIATRIE DES TROIS CERVEAUX

1. La psychologie interdividuelle . . . . . . . . . . . . . . . 81
Du fluide de Mesmer à la « mimésis » . . . . . . . . . . 82
Vers une nouvelle métapsychologie. . . . . . . . . . . . 84

2. Le temps psychologique et les points nodaux
N et N’ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
Le moi et le temps de la mémoire . . . . . . . . . . . . . 91
Quatre formes d’imitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
Moi est un autre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96

3. Retour sur les trois cerveaux . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
Le premier cerveau, cognitif et rationnel . . . . . . . . 100
Le deuxième cerveau, émotionnel et affectif . . . . . 103
Le troisième cerveau, mimétique et relationnel . . . 107

4. Les trois possibilités du rapport interdividuel . . . . 113
Modèle, rival ou obstacle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
« Comment » au lieu de « pourquoi ». . . . . . . . . . . 117
Qu’en est-il de l’intelligence collective ? . . . . . . . . 120

5. La nosologie classique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
Les psychoses. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
Les névroses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125


III. ESSAI DE NOSOLOGIE MIMÉTIQUE

1. Les figures de l’autre dans un vécu normal . . . . . . 133
L’autre comme modèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
L’autre comme rival . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143
L’autre comme obstacle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150

2. Les figures de l’autre dans un vécu névrotique . . . 156
L’autre comme modèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
L’autre comme rival . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160
L’autre comme obstacle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
3. Les figures de l’autre dans un vécu psychotique . . 175
L’autre comme modèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175
L’autre comme rival . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186
L’autre comme obstacle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201

4. Les maladies de l’humeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 222
Troubles endogènes et exogènes . . . . . . . . . . . . . . 223
Aborder ces troubles par la psychopathologie
mimétique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230

5. Les maladies du désir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 235
Le sadomasochisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 236
Le messalinisme et le donjuanisme . . . . . . . . . . . . 240
Impuissance, éjaculation précoce et frigidité . . . . . 247
L’anorexie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 255
La boulimie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 258
Les toxicomanies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 259
Le terrorisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 265


IV. LA DIALECTIQUE DES TROIS CERVEAUX

1. Le mécanisme mimétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 269
Un conflit « sportif » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 277
La « paix des braves » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 279
L’homme qui n’avait rien et son frère tout. . . . . . . 286
Liaison dangereuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 291
Une « trahison » salutaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 295

En conclusion…. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 299
Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 321


 
Mis à jour le 22/04/2013

Apports de la théorie mimétique à la psychopathologie, thèse 2012 pour le DES de Psychiatrie de Ludovic Macabeo

La thèse pour le diplome d'état de docteur en médecine (DES de psychiatrie) de ludovic Macabeo sur les Apports de la théorie mimétique à la psychopathologie est en ligne sur notre site avec l'aimable autorisation de l'auteur. (en cas d'utilisation de cette thèse n'oubliez pas les règles du copy right)

 
Mis à jour le 29/01/2013

Quel film voir ? de Claude Forest

Quel film voir ?

Pour une socioéconomie de la demande de cinéma

Préface de Giusy Pisano

Editions Septentrion Presses Universitaires

Que demande-t-on ? Qu'est-ce qui se trouve en jeu lors de chacun de nos achats, de nos consommations, y compris culturelles ? Quel film voir ? La théorie économique dominante, considérant chaque individu comme un être rationnel, présuppose que son comportement est avant tout dicté par la recherche de son intérêt. Elle a imposé la conception d'une autonomie du désir du sujet, supposé s’orienter vers tous les objets de manière indépendante, et ne rechercher qu’une maximisation de sa satisfaction. Pourtant, les biens et les services ne gravitent pas librement autour de chaque individu, qui serait un parfait agent indépendant des autres humains, tel un souverain en possession de toutes les informations nécessaires pour effectuer ses choix.
Tentant de saisir cette demande surprenante, en s’intéressant particulièrement au cinéma l’auteur a tenté de décrypter le mécanisme fortement voilé qui la structure dans nos comportements, sur tous les marchés. En essayant de nourrir l’approche économique d’autres sciences, et notamment la sociologie, l’anthropologie, la neurobiologie et les travaux de René Girard, il a tenté de montrer que, loin d’être un sujet autonome décochant la flèche de son désir en direction d’un bien optimalement choisi, l’humain adopte au contraire un comportement totalement hétéronome, mimétique, son regard se portant d’abord sur un autre humain, médiateur souvent involontaire qui l’oriente à son insu vers un objet dont il est déjà possesseur. Si les produits offerts et les incantations autour de la « diversité » n’ont jamais été aussi nombreux, l’accroissement du nombre et de la rapidité des supports médiatiques a surtout provoqué l’accélération du processus mimétique, induisant une concentration accrue de la demande sur quelques biens, y compris culturels tels les livres, disques, ou films.
 
Mis à jour le 11/06/2013

Girard Lévinas déroulant


"RENÉ GIRARD
          et
  EMMANUEL LÉVINAS :

du sacré au saint"

12 et 13 novembre 2012

Bibliothèque nationale de France
ENS CIEPFC



 
Mis à jour le 16/10/2012

Girard Shakespeare déroulant



RENÉ GIRARD , lecteur de
            SHAKESPEARE

10 novembre 2012
9h à 17h30

Institut du monde anglophone
75005 Paris
en savoir plus



 
Mis à jour le 18/07/2012

Tragique et tragédie déroulant


LE TRAGIQUE ET LA TRAGEDIE
autour de  "La Violence et le Sacré"

vendredi 1er juin
de 9h à 17h30
Bibliothèque nationale de France
5, rue Vivienne 75002



 
Mis à jour le 21/02/2013

L'avenir de l'économie de Jean-Pierre Dupuy

l\\\\\\\'avenir de l\\\\\\\'économie



L'avenir de l'économie

  sortir de l'écomystification


Jean-Pierre Dupuy

édition Flammarion


Ce livre prend acte de l’échec de la pensée économique, incapable de tenir le rôle du politique qu’elle a elle-même détrôné. Parce que les hommes politiques se font aujourd’hui les laquais de l’économie, nos sociétés découvrent soudain qu’elles n’ont plus d’avenir. C’est donc au sein de cette « économystification », qui grippe aujourd’hui les ressorts du politique, qu’il faut être capable d’opérer un sursaut moral et politique. 

Parti d’Adam Smith, et de sa définition de l’économie comme « mensonge collectif à soi-même », cet essai renoue de façon très éclairante avec la thèse de Max Weber sur le rôle de l’éthique protestante dans l’advenue du monde moderne. Il va au coeur de ce moteur oublié du capitalisme, pour faire entendre ce qu’implique la raison calviniste, irrationnelle aux yeux des experts. Le problème est que la rationalité de ces derniers ne mène qu’à la défiance généralisée, au repli sur soi, propice à tous les mouvements paniques.

Le « choix calviniste » est au contraire un pari sur l’avenir, un pari qui rend cet avenir possible. Dénonçant les conseils de techniciens de l’économie qui cherchent à remplacer le gouvernement des hommes par la gouvernance des choses, Jean-Pierre Dupuy réhabilite la dimension prophétique du politique. Elle seule peut le sortir de l’« économystification » qui est l’autre nom de sa démission. Car ce n’est pas en déclarant la guerre aux marchés qu’on inventera l’avenir.



Jean-Pierre Dupuy
est professeur émérite à l'Ecole Polytechnique, et professeur à l'université Stanford. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels : Pour un catastrophisme éclairé (Seuil, 2002) ; La Panique (Les empêcheurs de penser en rond, 2003) ; Petite métaphysique des tsunamis (Seuil, 2005); Retour de Tchernobyl : Journal d'un homme en colère (Seuil, 2006) ; La Marque du sacré (« Champs Flammarion », 2010, Prix Roger Caillois 2011).


Sur les médias:
 
Mis à jour le 12/03/2012

Parution "L'avenir de L'économie" de Jean-pierre Dupuy

L'avenir de l'économie de Jean-Pierre Dupuy

Ce livre prend acte de l’échec de la pensée économique, incapable de tenir le rôle du politique qu’elle a elle-même détrôné. Parce que les hommes politiques se font aujourd’hui les laquais de l’économie, nos sociétés découvrent soudain qu’elles n’ont plus d’avenir. C’est donc au sein de cette « économystification », qui grippe aujourd’hui les ressorts du politique, qu’il faut être capable d’opérer un sursaut moral et politique.   





 
Mis à jour le 04/05/2012

Séminiare Girard lévi Strauss Scubla


Anthropologie structurale et Anthropologie mimétique


Séminaire de Lucien Scubla

Ecole normale Supérieure

le premier vendredi de chaque mois,

ouvert à tout public


On étudiera les positions respectives de ces deux grands théoriciens de l’anthropologie, sur des thèmes comme la prohibition de l’inceste, l’articulation de la nature et de la culture, les relations entre les mythes et les rites, la fonction des systèmes de parenté et des rites sacrificiels, etc lire la suite





 
Mis à jour le 21/02/2013

Anthropologie structurale et anthropologie mimétique

Anthropologie structurale et anthropologie mimétique


Séminaire à l'Ecole normale Supérieure
45 rue d'Ulm, 75005 Paris


(ouvert à tous - gratuit)

Lucien Scubla animera, de février à juin 2012, un séminaire mensuel d’anthropologie, destiné à prolonger de la journée Girard/Lévi-Strauss du 27 janvier 2012, organisée par l’ARM et du CIEPFC.



On étudiera les positions respectives de René Girard et Claude Lévi-Strauss, deux grands théoriciens de l’anthropologie, sur des thèmes comme la prohibition de l’inceste, l’articulation de la nature et de la culture, les relations entre les mythes et les rites, la fonction des systèmes de parenté et des rites sacrificiels, etc.


En les confrontant avec des données ethnographiques, on montrera que ni leur désaccord n’est critère de fausseté, ni leur accord, une garantie de vérité. Lorsque Girard et Lévi-Stauss s’opposent, leurs points de vue sont plus souvent complémentaires qu’exclusifs l’un de l’autre. Lorsque leurs positions sont proches, elles n’expriment parfois qu’une illusion partagée, un point aveugle qui leur est commun. S’il est donc nécessaire d’associer leurs perspectives différentes, en les ajustant pour les rendre pleinement compatibles, il faut aussi prendre la mesure de tout ce qui échappe à l’une comme à l’autre. Toutes deux ont une prétention à la complétude qui est irrecevable et il ne suffit pas de réunir leurs apports respectifs pour la satisfaire.




vendredi 9 mars
de
14h à 16h. : « Parenté, sacrifice, procréation »

ENS salle d'histoire


La séance sera consacrée à l’étude d’un des articles les plus célèbres de Lévi-Strauss, « L’analyse structurale en linguistique et en anthropologie » (repris dans Anthropologie structurale, 1958, chapitre 2) qui propose une explication originale des relations privilégiées que l’oncle maternel entretient avec son neveu utérin dans la plupart des sociétés.
Il s’agira d’élucider trois points obscurs de ce texte, que la plupart des commentateurs passent sous silence :
1.    les rudiments de linguistique présentés au début de l’article n’ont aucun lien véritable avec l’analyse anthropologique de « l’atome de parenté » qu’ils sont censés préparer ;
2.    le caractère religieux de la relation avunculaire est fortement souligné dans les propos introductifs, mais ne joue finalement aucun rôle dans la modélisation de l’atome de parenté ;
cette modélisation prend en considération quatre seulement des six relations comprises dans l’élément de parenté, omettant la relation mère-enfant et la relation entre le père et l’oncle maternel


vendredi 30 mars

« Réciprocité, hiérarchie et sacrifice dans les organisations dualistes »,

en salle d’histoire, de 14h à 16h.

        Chez Lévi-Strauss, les notions d’échange, de communication, et de réciprocité, sont étroitement liées et pratiquement interchangeables. La fonction symbolique elle-même, censée constituer la matrice de tous les systèmes culturels, est indissociable de ces notions. Elle est en effet conçue sur le modèle du langage, lui-même réduit à la communication, c’est-à-dire à un échange de mots supposé  homomorphe à l’échange des femmes et à l’échange des biens économiques. Bref, pour l’anthropologie structurale, le principe de réciprocité constitue la clé de voûte de toutes les sociétés humaines.
            Or, curieusement, les organisations dualistes, sociétés composées de deux moitiés exogamiques, dont on attendrait l’illustration la plus simple et la plus claire du principe de réciprocité, présentent presque toujours des propriétés qui paraissent le mettre en défaut. On regardera si l’anthropologie structurale a ou non les moyens de dénouer ce paradoxe.


 vendredi 15 juin, de 14h à 16h, à l’ENS, 45 rue d’Ulm, dans la salle de séminaire du sous-sol du pavillon Pasteur.
         Elle aura pour thème :
 
                 René Girard, lecteur des Mythologiques (de « L'interlude du discret » au mécanisme victimaire, et du mécanisme victimaire à la formule canonique du mythe)

          
         
           
À l’aide des méthodes et des outils, indépendants mais complémentaires, de l’anthropologie structurale et de la « théorie mimétique », nous montrerons que l’opposition du discret et du continu, dont nous avons vu qu’elle n’était pas pertinente pour distinguer le « système totémique » du « système sacrificiel », ne permet pas non plus de dissocier le mythe du rite, comme Lévi-Strauss l’avait tenté dans les Mythologiques

 
Mis à jour le 11/06/2012

La déshumanisation civilisée Marc Grassin et Frédéric Pochard

Marc Grassin & Frédéric Pochard


Préface de Didier Sicard

La déshumanisation civilisée




« Et si c’était un très grand livre ! […] Ici point d’anecdotes faciles, de discours vertueux, sentencieux, pontifiants ou convenus. Non. Une aventure d’écriture à deux […] qui vous capte, vous ensorcelle, vous laboure l’esprit et finit par vous convaincre que leur livre sera un classique. »    extrait de la préface de

Didier Sicard.

Le développement de l’éthique serait le signe prometteur d’une humanité responsable. L’éthique, nouvelle compagne de route du sujet libéral contemporain, ne semble être, le plus souvent, qu’un alibi pour éviter d’engager une critique qui obligerait à revisiter de fond en comble son anthropologie. L’usage inflationniste, l’indifférenciation et l’instrumentalisation des discours « éthiques » vident l’éthique de son enjeu critique.

Derrière l’image séduisante de l’humanisme libéral d’aujourd’hui, ouvert à la différence et à l’altérité, se cache une réalité plus sombre, celle d’un homme soucieux de s’affirmer toujours plus dans des pratiques civilisées mais qui, au-delà des apparences, engagent un processus de « déshumanisation ». L’éthique dominante de nos jours n’est-elle pas, dans la plupart des cas, un instrument soumis aux ordres d’une libéralisation morale, en réalité, faussement libératrice ? L’éthique ne devrait-elle pas plutôt oser le pari d’une imprudence ? Si elle est critique et parole, alors elle doit entraîner un soupçon radical mais bienveillant sur nous-mêmes et sur le monde que nous inventons.

Marc Grassin
est docteur en pharmacie et en éthique médicale. Maître de conférence à la faculté de philosophie de l’Institut catholique de Paris, il est un spécialiste reconnu des questions d’éthiques cliniques autour de la natalité.

Frédéric Pochard est psychiatre, également docteur en éthique médicale. Il est spécialiste des questions d’éthique de santé publique.

Collection « L’Histoire à vif », 270 pages, 22 €.       



Table des matières du livre

 
Mis à jour le 10/02/2012

Lire l'Evangile avec René Girard (suite)

Lire l'Evangile avec René Girard

par James Alison

14/15 mars et 21/22 mars de  20:00 à 22:00


Forum 104

104 rue de Vaugirard Paris 6ème


14 mars 20H00 :  Sur le don de la foi


15 mars 20H00 :  La naissance d’un nouveau peuple


21 mars 20H00 : Jésus, lecteur des textes


22 mars 20H00 : La prière


NB: ces conférences sont en français.


L’anthropologie de René Girard, fondée sur une description du mécanisme victimaire, a profondément renouvelé notre compréhension du sacrifice. Mais René Girard ne s’est pas contenté de construire une théorie morphogénétique valant pour toutes les sociétés humaines. Il a tenté de montrer comment la révélation chrétienne bouleverse de fond en comble la structure du religieux archaïque : en mourant sur la Croix, le Christ révèle la nature du meurtre fondateur à l’origine de toute institution.



Le travail de James Alison est une contribution majeure au chantier,anthropologique et théologique à la fois, que toute l’œuvre de René Girardcherche à ouvrir. Théologien anglais, diplômé d’Oxford et de la faculté de théologie jésuite de Belo Horizonte, James Alison tire parti des puissantseffets théologiques de l’anthropologie mimétique pour en faire une théologieexplicite, au centre de laquelle le concept de « l’intelligence de la victime » a une place décisive.


James Alison montre ainsi concrètement comment la pensée de René Girard permet d’approfondir de manière nouvelle des questions théologiques centrales : la perception chrétienne d’un monde blessé par le péché originel, mais précédé parle pardon divin ; la signification de la mort du Christ pour le salut du monde; l’unité des Ecritures de l’Ancien et du Nouveau Testament dans la prédicationet l’intelligence de la foi.


Son dernier livre "Le péché originel à la lumière de la Résurrection.aux Editions du Cerf
(Original anglais : The Joy of Being Wrong, 1998) Préface de René Girard

Cerf 2009.

A l’occasion de la conférence de clôture de la Chaire René Girard, René Girard
a salué cet ouvrage :

« Ce livre est un grand livre ; il ouvre à la réflexion et à l'action despossibilités nouvelles. (...) Grâce à cette œuvre, et quelques autres qui font preuve,elles aussi, de vitalité, la réflexion théologique parviendra, on l'espère, àse renouveler »


« Le livre de James Alison est l’un des tout premiers, sinon même lepremier, qui étudie de manière précise la fécondité de l’anthropologiegirardienne pour la théologie. Il le fait en exposant la doctrine du péchéoriginel dans sa genèse, c’est-à-dire à partir de la foi au Christ de Pâquescompris comme victime ressuscité. »


C’est ainsi que le Père Pierre-Marie Hombert présentece livre lors de la même conférence. Vous pouvez lire l’intégralité de son intervention «Ecouter René Girard en théologie » en suivant ce lien.



Biographie


James Alison est prêtre catholique anglais, théologien et écrivain. Il estreconnu pour ses travaux sur les applications de la théorie mimétique de RenéGirard en théologie. Il a étudié chez les Dominicains à Oxford et à la facultéde théologie jésuite de Belo Horizonte, au Brésil, où il réside actuellement.Il est l'auteur de nombreux ouvrages en anglais, dont plusieurs ont déjà ététraduits en différentes langues.



 
Mis à jour le 10/02/2012

Lire l'évangile avec René Girard


LIRE L’ÉVANGILE AVEC RENÉ GIRARD

Quatre conférences de James Alison
 
14 mars : Le don de la foi
15 mars : La naissance d’un nouveau peuple
21 mars : Jésus, lecteur des textes
22 mars : La prière

20h à 22h
FORUM 104
104 rue de Vaugirard Paris 6ème







 
Mis à jour le 04/05/2012

René Girard et la théologie suite

René Girard et la théologie


Vendredi 16 mars 2012 

de 9h15 à 17h

Bibliothèque nationale de France 

Petit Amphi


Quai François-Mauriac Paris 75013
Lignes 6 (Quai de la gare), 14 et RER C (Bibliothèque François-Mitterrand)



L’anthropologie de René Girard, fondée sur une description du mécanisme victimaire, a profondément renouvelé notre compréhension du sacrifice. Mais René Girard ne s’est pas contenté de construire une théorie morphogénétique valant pour toutes les sociétés humaines. Il a tenté de montrer comment la révélation chrétienne bouleverse de fond en comble la structure du religieux archaïque : en mourant sur la Croix, le Christ révèle la nature du meurtre fondateur à l’origine de toute institution.


Mais René Girard n’est pas théologien. Ce sont donc les « effets théologiques » de cette anthropologie que nous voudrions interroger, pour en apprécier la fécondité, dans l’engendrement d’une théologie dont l’expression serait plus abordable par tous les hommes de notre temps.


La lecture du livre de James Alison, Le Péché originel à la lumière de la résurrection (Cerf, 2009), précieux tant pour son introduction à la pensée de Girard que pour la théologie qu’il déploie à partir des hypothèses mimétiques, nous a semblé nécessaire et constituer l’une des conditions de cette première rencontre. D’autant que la préface à l’édition française, de la main de René Girard lui-même, y donne une entrée lumineuse pour aborder la question des rapports entre l’anthropologie mimétique, d’un côté, les théologies juive et chrétienne, de l’autre.

9.15-9.30            Introduction par Benoît Chantre, « René Girard et la théologie »
9.30-10.00          James Alison, « Une théologie girardienne du péché originel » 
10.00-10.30        François Euvé, « Réponse à James Alison sur la question du péché »
10.30-11.00        Débat
11.00-11.15        Pause
11.15-11.45        Dan Arbib, « L’anthropologie girardienne vue du côté du judaïsme »
11.45-12.30        Débat 

14.30-15.00        Lucien Scubla, « Le péché originel selon Pascal, Rousseau et Girard »
15.00-15.30        Dominique Peccoud, « Mimésis et pensée trinitaire »
15.30- 16.00      Débat
16.00-16.30        Conclusion de la journée par Dominique Peccoud




 
Mis à jour le 31/01/2012

René Girard et la théologie

RENÉ GIRARD ET LA THÉOLOGIE

vendredi 16 mars
à la
Bibliothèque nationale de France

avec James Alison, Benoît Chantre, Dan Arbib,
François Euvé, Dominique Peccoud, Lucien Scubla.







 
Mis à jour le 06/02/2012

Colloque ATD Quart Monde

COMPRENDRE LA VIOLENCE VÉCUE PAR LES PERSONNES EN SITUATION D'EXTREME PAUVRETÉ

          Mouvement International ATD Quart Monde

              Maison de l'UNESCO, 


7 place de Fontenoy, París



             
Jeudi 26 janvier 2012


Nous vous invitons au colloque organisé par le Mouvement International ATD Quart Monde. Paul Dumouchel, Directeur du Conseil scientifique de l'ARM, travaille depuis deux ans avec l'équipe de réflexion et de recherche de ce mouvement. Il interviendra à ce colloque.


PROGRAMME


Modérée par Mme Claire Hédon, journaliste à Radio France Internationale

9:00 Accueil et inscriptions

10:00 Plénière d'ouverture

• Ouverture par Mme Pilar Alvarez Laso, Sous-Directrice générale de l'Unesco pour les

sciences sociales et humaines

• Intervention de Mme Martine Le Corre, Militante Permanente ATD Quart Monde et coanimatrice

de la recherche-action participative « Misère, violence et paix. »

• Intervention de participants au colloque sur les thèmes de la misère, la violence et la paix

11:00 Pause

11:30 Violence et banalisation de la misère

Qu’est-ce qui est violence dans l’extrême pauvreté ? Quelles en sont les conséquences ?

4 Ateliers thématiques :

• La non-reconnaissance des personnes vivant dans la misère comme êtres

humains. Commentateur à confirmer

• Le déni des droits fondamentaux. Commentateur : M. Olivier de Schutter, Rapporteur spécial de l'ONU sur le droit à l'alimentation

• Des projets de lutte contre la misère non adaptés aux besoins des personnes.

Commentateur : Prof. Robert Walker. Dep. of Social Policy & Social Work, Oxford

University.

• Les violences institutionnelles et politiques. Commentateur à confirmer

13:00 Repas dans la « Salle des Pas Perdus »

14:30 Paix et reconnaissance mutuelle

Confrontés à la violence de l’extrême pauvreté, comment faisons-nous pour résister? Qu’est-ce qui permet d’aller ensemble vers la paix ?

4 Ateliers thématiques :

(Commentateurs à confirmer)

• Stratégies pour se défendre et se protéger de la violence

• Conditions nécessaires pour résister et pour rompre le silence

• Comprendre la paix à partir du refus de la misère

• Construire la paix ensemble : moyens et responsabilités

16:00 Pause

16:30 Plénière de Conclusion

Modérée par Mme Claire Hédon, journaliste à Radio France Internationale

• Restitution des ateliers thématiques : « Quels engagements prendre pour lutter contre la

violence de la misère et pour construire la paix ? »

Conclusions et engagements :

• Intervention des participants au colloque international

• Intervention de Mme Marta Santos Pais, Représentante spéciale du Secrétaire général de

l'ONU sur la violence faite aux enfants

• Intervention de M. Eugen Brand, Délégué général du Mouvement international ATD Quart Monde

18:00 Réception dans la « Salle des Pas Perdus » autour de l’exposition "La misère est violence: rompre la silence"

 
Mis à jour le 10/01/2012

René Girard Lévi-Strauss Le sacrifice aujourd'hui


René Girard et Lévi-Strauss : le sacrifice aujourd'hui


Vendredi 27 janvier 2012, Salle Dussane, 45 rue d’Ulm 75005 Paris


Claude Lévi-Strauss et René Girard ont fortement contribué, chacun avec son génie propre, à rénover en profondeur l’anthropologie du siècle dernier. Ce sont aussi deux grands écrivains français, alliant clarté de la pensée et puissance de synthèse.
Cependant, à considérer leurs travaux respectifs, tout semble les opposer. Si le sacrifice peut servir à jeter un pont entre eux, ce n’est certainement pas à titre de dénominateur commun. Sa place est marginale, chez Lévi-Strauss, où il sert surtout de repoussoir à la pensée totémique et classificatoire, qui oriente notre rapport au monde naturel et social. Elle est, au contraire, centrale, chez Girard, où le sacrifice est la racine et le pivot de l’organisation sociale.
C’est justement parce qu’il occupe, chez ces deux auteurs, des positions symétriques et inverses que le thème du sacrifice devrait pouvoir, mieux que d’autres, favoriser la comparaison et l’évaluation réciproque de leurs pensées concurrentes et complémentaires. Alors que le croisement entre ces deux anthropologies a rarement été tenté, l’éloignement dont nous bénéficions nous permet de les situer au cœur du « moment 1960 » en philosophie et en sciences humaines, et ainsi d’éclairer, appuyés sur leur opposition féconde, les phénomènes de violence de masse qui nous sont contemporains. Tel est le pari de cette journée d’étude, qui, s’il est gagné, devrait déboucher sur un colloque international destiné à en conforter et développer les résultats.


Programme de la journée

9h : accueil des participants

9h15-9h30 : Présentation (Frédéric Worms et Benoît Chantre)

9h30-10h15 : Kozo Watanabe : Forclusion du sacrifice chez Lévi-Strauss ?

10h15-11h : Lucien Scubla  : Les organisations dualistes revisitées ou René Girard chez les Bororo

11h-11h15 : pause

11h15-12h : Simon Simonse  : Le dualisme nilotique comme dynamique sacrificielle

12h-12h45 : Mark Anspach : Au principe de la réciprocité : les origines sacrificielles des structures d’échange chez Lévi-Strauss et Girard


14h30-15h15 : Paul Dumouchel  : Le sacrifice et la chasse aux têtes

15h15-16h : Camille Tarot : Tristes tropes. En deçà du conflit de Girard et de Lévi-Strauss sur le sacrifice et le sacré, quelle issue ?

16h-16h15 : pause

16h15-17h : Frédéric Keck  : Girard et Lévi-Strauss face aux maladies infectieuses émergentes

17h-17h45 : Élisabeth Claverie : L’usage des fêtes de Kurban Bajram dans le processus du nettoyage ethnique en Bosnie-Herzégovine. Le sacrifice, la lettre, la dérision. Exégèse pratique des acteurs de massacre et modèle de Girard.

17h45-18h30 : Discussion générale et conclusions.

LES ACTES DU COLLOQUE ET L'ENREGISTREMENT SERONT BIENTOT DISPONIBLES SUR LE SITE.
 
Mis à jour le 11/04/2012

Girard et Lévi-Strauss (suite)

Girard et Lévi-Strauss

Le sacrifice aujourd’hui

ENS-CIEPFC, 27 janvier 2012

45, rue d’Ulm 75005 Paris

(en partenariat avec l’Association Recherches Mimétiques)



Claude Lévi-Strauss et René Girard ont fortement contribué, chacun avec son génie propre, à rénover en profondeur l’anthropologie du siècle dernier. Ce sont aussi deux grands écrivains français, alliant clarté de la pensée et puissance de synthèse.

Cependant, à considérer leurs travaux respectifs, tout semble les opposer. Si le sacrifice peut servir à jeter un pont entre eux, ce n’est certainement pas à titre de dénominateur commun. Sa place est marginale, chez Lévi-Strauss, où il sert surtout de repoussoir à la pensée totémique et classificatoire, qui oriente notre rapport au monde naturel et social. Elle est au contraire centrale chez Girard, où le sacrifice est la racine et le pivot  de l’organisation sociale.

C’est justement parce qu’il occupe, chez ces deux auteurs, des positions symétriques et inverses que le thème du sacrifice devrait pouvoir, mieux que d’autres, favoriser la comparaison et l’évaluation réciproque de leurs pensées concurrentes et complémentaires. Alors que le croisement entre ces deux anthropologies a rarement été tenté, l’éloignement dont nous bénéficions nous permet de les situer au cœur du « moment 1960 » en philosophie et en sciences humaines, et ainsi d’éclairer, appuyés sur leur opposition féconde, les phénomènes de violence de masse qui nous sont contemporains.

Tel est le pari de cette journée d’étude, qui, s’il est gagné, devrait déboucher sur un colloque international destiné à en conforter et développer les résultats.




Programme de la journée


9h : accueil des participants

9h15-9h30 : Présentation (Frédéric Worms et Benoît Chantre)

9h30-10h15 : Kozo Watanabe : Forclusion du sacrifice chez Lévi-Strauss ?

10h15-11h : Lucien Scubla : Les organisations dualistes revisitées ou René Girard chez les Bororo

11h-11h15 : pause

11h15-12h : Simon Simonse : Le dualisme nilotique comme dynamique sacrificielle

12h-12h45 : Mark Anspach : Au principe de la réciprocité : les origines sacrificielles des structures d’échange chez Lévi-Strauss et Girard




14h30-15h15 : Paul Dumouchel : Le sacrifice et la chasse aux têtes

15h15-16h : Camille Tarot : Tristes tropes. En deçà du conflit de Girard et de Lévi-Strauss sur le sacrifice et le sacré, quelle issue ?

16h-16h15 : pause

16h15-17h : Frédéric Keck : Girard et Lévi-Strauss face aux maladies infectieuses émergentes 

17h-17h00 : Discussion générale et conclusions.
 
Mis à jour le 13/12/2011

Jean-Pierre Dupuy La marque du sacré


Nous vous signalons le passage en édition de poche aux Editions Flammarion dans  la Collection « Champs essais» du livre de Jean-Pierre Dupuy « La marque du sacré ».


"La marque du sacré" a reçu en novembre 2011 le prix Roger Caillois.



Un aveuglement paradoxal fonde la raison contemporaine. Ce livre en traque les indices, les traces. J.-P. Dupuy entend réveiller les esprits empêtrés dans l'idéologie. La catastrophe (écologique, nucléaire, nano-bio-technologique) a commencé et notre refus du religieux nous empêche de la voir. Une démystification des grandes formes de la rationalité moderne.


Editions Champs Flammarion

Prix : 9 euro



Jean-Pierre Dupuy, polytechnicien et ingénieur des mines, est professeur à l’Université Stanford. Il a fondé le CREA (Centre de recherche en épistémologie appliquée) et enseigné longtemps à l’Ecole polytechnique la philosophie sociale et politique et l’éthique des sciences et des techniques. Il est l’auteur de très nombreux ouvrages, parmi lesquels : L’enfer des choses. René Girard et la logique de l’économie (avec Paul Dumouchel, 1979) ; La panique (1991) ; Le sacrifice et l’envie (1994) ; Pour un catastrophisme éclairé (2004) ou Petite métaphysique des tsunamis (2005).
 
Mis à jour le 12/03/2012

René Girard France Culture Les NCC

France Culture

René Girard
FRANCE CULTURE Les nouveaux chemins de la connaissance

Pierre Pachet  : Mensonge romantique et vérité romanesque
Jean-Pierre Dupuy : Achever Clausewitz
Benoît Chantre :  La violence et le sacré
Jean-Michel Oughourlian : Shakespeare, les feux de l'envie

Ecouter les émissions sur le site de France Culture
lire la suite






 
Mis à jour le 04/05/2012

René Girard / France Culture Les nouveaux chemins de la connaissance

René Girard
avec
Benoît Chantre,
Jean-Pierre Dupuy,
Jean-Michel Oughourlian,
Pierre Pachet,


sur France Culture , Les nouveaux chemins de la connaissance
                  du 14 novembre au 17 novembre, de
10h -11h

Vous pouvez réécouter les émissions sur le site de France Culture

Lundi 14 novembre :
Mensonge romantique et vérité romanesque avec Pierre Pachet
écouter l'émission en Podcast


avec des extraits :

- Ragtime

- Publicité mettant en scène du café et Georges Clooney, "what else"

- Le rouge et le noir (extrait du film de Claude Autant-Lara, avec Gérard Philippe dans le rôle de Julien Sorel et Antonella Lualdi dans celui de Mathilde de la Môle)

- Marilyn Monroe et Yves Montand, "Incurably Romantic"

- "Elle et lui" (extrait de Week-end, J.-L. Godard)

- Boris Vian, "Jsuis snob"


Lectures :

- Cervantès, Don Quichotte

- Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique



Mardi 15 novembre :
Sciences du religieux et science de l'homme avec Jean-Pierre Dupuy
écouter l'émission en Podcast


Extraits :

- Bande originale du Docteur Folamour (S. Kubrick)

- Extrait du Docteur Folamour (avec Peter Sellers dans le rôle du président américain, entre autres...)

- Jimi Hendrix, "Woodoo Chile"

- Jean-Sébastien Bach, Passion selon Saint-Matthieu

- Bande originale du Docteur Folamour (générique de fin)


Lectures :

- Carl von Clausewitz, De la guerre

- René Girard, Achever Clausewitz

- Jean-Pierre Dupuy, La marque du sacré

- l'Evangile selon Saint-Marc




Mercredi 16 novembre :
La violence et le sacré avec Benoît Chantre

Extraits :

- John Zorn, "Virgin Sacrifice"

- Stravinsky, Symphonie de psaumes

- Pier Paolo Pasolini, Oedipe Roi (avec Franco Citti dans le rôle d'Oedipe)

- Maurice Jarre, "Oedipe"

- Soir 3, 18/01/2006, sur l'affaire Outreau

- Santana, "Soul Sacrifice"


Lectures :

- René Girard, La violence et le sacré

- Caïn et Abel

- Sophocle, Oedipe Roi


Jeudi 17 novembre :
Shakespeare : Les feux de l'envie avec Jean-Michel Oughourlian et Trevor Merrill

 
Mis à jour le 20/12/2011

AG et cinéphilo

Nous vous convions à :


Assemblée générale de l'Association Recherches Mimétiques


le 10 décembre, à 14.00


Centre Bernanos (4, rue du Havre 75009 Paris Métro Saint Lazare)


A l'issue de cette AG et à l'occasion du cinquantième anniversaire de la parution de Mensonge romantique et vérité romanesque, Ollivier Pourriol, philosophe et essayiste, donnera une séance "studiophilo" sur le désir mimétique.  A partir de l’analyse d’un certain nombre de films célèbres, qui seront projetés pour l’occasion, Ollivier Pourriol nous donnera une lecture de la théorie mimétique à travers le cinéma.


Ollivier Pourriol est l'auteur de Vertiges du désir. Comprendre le désir par le cinéma (édition Nil), et créateur des séances Cinéphilo au MK2 Bibliothèque (studiophilo.fr).


Après avoir fait un point sur les évènements passés, nous présenterons le programme de l'année 2012, qui inaugurera notre partenariat avec la BnF, où René Girard a accepté de déposer ses archives.

L'ARM organise plusieurs colloques et séminaires en 2012, parmi lesquels :

  • « La tragédie, mythe et théorie »
  • « Girard-Lévi-Strauss : le sacrifice aujourd’hui »
  • « René Girard, lecteur de Shakespeare »
  • « Girard-Levinas : du sacré au saint »
  • « Théorie mimétique et théologie »
  • Séminaires de James Alison
  • « Théorie mimétique et écologie »
  • « Douleur, neurones miroirs et anthropologie. ».

Nous  espérons vous y retrouver nombreux,




Convocation

Pouvoir

 
Mis à jour le 28/11/2011

René Girard Université d'été (suite)

UNIVERSITÉ D'ÉTÉ

CONSACRÉÀ LA THÉORIE MIMÉTIQUE DE RENÉ GIRARD


"THINKING THROUGH TIMES OF CRISIS"


du 15au 29 juillet 2012



Ladeuxième Summer School consacrée à l’oeuvre de René Girard et la théorie mimétique se tiendra du  15 - 29 July 2012 àl'Ecole internationale de philosophie de Leusden (50km d’Amsterdam)aux Pays Bas (www.isvw.nl/nl/english).Elle est organisée par la Dutch Girard Society et la fondationImitatio.


Reconnuepour son atmosphère intellectuelle stimulante, l'école d'été «Théorie mimétique » propose une approche interdisciplinaire desthèses fondamentales de Rné Girard. Le public visé est celuid'étudiants qui possèdent déjà une connaissance de base de lathéorie ou qui souhaitent approfondir ses aspectsinterdisciplinaires.


MichelKirwandit de René Girard qu'il a écrit « un roman policier » surles rapports entre la violence, la culture et la religion. Cetteécole d'été offre l'occasion d'en découvrir tous les tenants etaboutissants par l'analyse des textes fondamentaux, des débats deson auteur avec d'autres penseurs, et de ses réflexions sur laviolence et la religion dans le monde contemporain.


LESENSEIGNANTS


Lesenseigants sont issus de différentes disciplines, connus pour leurspublications sur la théorie mimétique et qui ont cherché à ladévelopper dans leur propre domaine de recherche. Leur connaissanceapprofondie de la théorie et leur familiarité avec l'enseignment deRené Girard sont la garantie d'une expérience d'apprentissage horspair.

JamesAlison (independentscholar Sao Paolo, Brazil),

PaulDumouchel, (Ritsumeikan University Kyoto, Japan)  Président duConseil scientifique de l'ARM,
SandorGoodhart (PurdueUniversity West-Lafayette, US),



LESETUDIANTS


L'écoled'été 2012 dure deux semaines  et s'adresse particulièrementaus étudiants de maîtrise et doctorat souhaitant utiliser lathéorie de René Girard au cours de leur recherche. La langued'enseigement est l'anglais et le nombre d'étudiants limité à25.FRAISCommel'école d'été est subventionnée par la fondation Imitatio,l'ensemble des frais (inscription et séjour) est de500euros.


INFORMATIONET INSCRIPTION SUR LE SITE : www.bezinnen.nl/girard

 
Mis à jour le 20/12/2011

René Girard / Université d'été


Université d'été
consacrée à
René Girard et la théorie mimétique

"THINKINGTHROUGH TIMES OF CRISIS"

du 15 au 29 juillet 2012






 
Mis à jour le 20/12/2011

René Girard, le penseur du désir et de la violence Magazine Philo Hors-série

René GIRARD, le penseur du désir et de la violence
Hors-série Philosophie Magazine

Le Philosophie Magazine a consacré un hors-série à René Girard. L'oeuvre de ce penseur est abordée sous trois angles :


Le triangle du désir
avec les contributions de Marc Anspach, Boris Cyrulnik, Pierre Pachet, Marie-Claude Sicard et Jean-Michel Oughourlian


Le bouc émissaire
avec les contributions de Monique Dagnaud, Eric Debardieux, Paul Dumouchel, Marcel Hubert, Antoine Garapon.


De la révélation à l'Apocalypse
avec les contributions de Henri Atlan, Benoît Chantre, Benoît Durieux, Jean-Pierre Dupuy et Peter Thiel.


Le hors-série peut être acheter via le site 
http://www.dipresse.fr/index.php?cPath=23_44_369 



 
Mis à jour le 31/01/2012

Girard Hors série Philo magazine

Couv Mag philo

René GIRARD, le penseur du désir et de la violence
Hors-série
Philosophie Magazine

avec les contributions de M.Anspach, B.Chantre,
B.Cyrulnik, P.Dumouchel,
JP Dupuy MC Sicard, P Thiel,
JM Oughourlian, ...





 
Mis à jour le 31/01/2012

Vertiges du désir de Ollivier Pourriol

Nous vous signalons le livre de Ollivier Pourriol, auteur de Ciné Philo, "Vertiges du désir" aux éditions Nil.


Fidèle à sa méthode consistant à faire dialoguer philosophie et cinéma, Ollivier Pourriol dévoile les grandes théories du désir à l'oeuvre dans des films aussi variés que Le Mépris, Kingdom of Heaven, Heat, Beau Travail, Casino, Eyes wide shut, Eros, THX 1138,Blow Up ou Toy Story.

Fruit des conférences Studiophilo - où la philosophie est expliquée par le cinéma, et le cinéma par la philosophie (voir extrait sur le désir mimétique)- ce livre nous fait comprendre ce qu'est le désir, tout en nous ouvrant les yeux sur certaines scènes célèbres du cinéma : Sartre nous éclaire sur les fesses de Brigitte Bardot dans Le Mépris, Hegel sur la lutte à mort entre Al Pacino et Robert de Niro dans Heat, Girard sur le désir mimétique dont sont victimes les jouets de Toy Story, Deleuze sur l'électricité sexuelle de Sharon Stone dans Casino, Platon sur les vertiges de l'amour dans Les ailes du désir.

Olivier Pourriol consacre un chapitre au désir mimétique à travers les films Casino (Le désir des autres), Blow Up (L'illusion du moi), Charlie et la chocolaterie (Le désir de distinction), Toy Story (Les jouets du désir), Le Grand Saut (Le désir à la chaîne) et Zoolander (Les modèles du désir).





 
Mis à jour le 01/07/2011

René Girard confie ses archives à la Bibliothèque Nationale de France

Philosophe majeur de la pensée contemporaine, membre de l’Académie française, René Girard a décidé de déposer ses archives à la BnF.


Bruno Racine, président de la BnF, se félicite de la décision de René Girard, « qui renforce également la collaboration très dynamique de la BnF avec l’Université Stanford, à laquelle il exprime également sa reconnaissance. Après Claude Lévi-Strauss, Guy Debord et Roland Barthes, cette nouvelle entrée témoigne avec éclat de la place majeure qui est celle de la BnF pour la conservation et la valorisation non seulement de la création littéraire mais de toute la vie intellectuelle du XXe siècle ».


La convention de dépôt des archives est accompagnée de conventions de partenariat avec l’Université Stanford, où René Girard a longtemps enseigné, et avec l’Association Recherches mimétiques que la BnF accompagnera dans le développement des études girardiennes en France et à l’étranger. 


L'ARM, antenne française de la Fondation Imitatio, et la BnF s'associeront avec l'Association de recherches internationales COV&R pour organiser un colloque annuel et différents séminaires, qui auront lieu dans les salles de la Bibliothèque Nationale de France.


L’ARM et la BnF associeront leurs efforts pour compléter et enrichir régulièrement le « Fonds René Girard ».







 
Mis à jour le 01/12/2011

René Girard confie ses archives à la BnF

salle lecture

René Girard confie ses archives à la Bibliothèque Nationale de France

L'Association Recherches Mimétiques prend part à l'événement : la BnF va en effet l'accompagner dans le développement des études sur l'auteur, que ce soit en France ou à l'étranger.







 
Mis à jour le 01/12/2011

René Girard Géométrie du désir

Géométire

Géométrie du désir de René Girard 

Editions de l'Herne



Le cheminement du désir n’est point rectiligne. Il emprunte des tangentes, il esquisse des triangles, il s’enfonce dans des cercles vicieux. Dans les essais réunis ici par Mark Anspach et présentés pour la première fois en France, René Girard montre que les plus grands écrivains sont des géomètres du désir.

Chez Chrétien de Troyes, Dante, Racine ou Marivaux, le jeu de l’amour ne doit rien au hasard mais obéit à des lois implacables qui s’éclairent à la lumière de l’hypothèse mimétique. La coquette, le masochiste, le Don Juan, le voyeur, tous se laissent entraîner dans un ballet fascinant dont la chorégraphie leur échappe. Tantôt léger, tantôt grave, toujours perspicace et iconoclaste, l’auteur de Mensonge romantique et vérité romanesque apporte avec ce volume un nouveau volet à sa fresque historique de l’amour en Occident.
Introduction de Mark Anspach.
Traduit de l'anglais par Myriam Dennehy et Mark Anspach.



Table des matières
Préface de Mark Anspach
Amour et haine dans Yvain
Paolo et Francesca, un désir mimétique
Passion et violence dans Roméo et Juliette
Racine, poète de la gloire
Marivaudage et hypocrisie
L’érotisme dans les romans de Malraux
Amour et amour-propre dans le roman contemporain

 
Mis à jour le 20/12/2011

Géométrie du désir

Géométrie

Géométrie du désir
de René Girard

Le cheminement du désir n'est pas rectiligne. Il emprunte des tangentes. Il esquisse des triangles. Il s'enfonce dans des cercles vicieux. Dans les essais réunis ici par Mark Anspach et présentés pour la première fois en France, René Girard montre que les plus grands érivains sont des géomètres du désir.






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Mis à jour le 31/10/2011

Faut-il sacrifier l'innocent


« Est-il permis de sacrifier un innocent ? »
Colloque au Collège des Bernardins
Jeudi 5 mai, de 18h à 22h15 

organisé par Marc de Launay

dans le cadre dupôle « Judaïsme et Christianisme »

avec Dan Arbib,Benoît Chantre, Pierre Judet de la Combe, Marc de Launay, Rafic Nahra



Inscriptionet renseignements : www.collegedesbernardins.fr



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Mis à jour le 29/06/2011

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Mis à jour le 15/04/2023

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Mis à jour le 15/04/2023

Le Messie de G.F. Haendel

Le Messie

Georg Friedrich Haendel
agneau
14, 16, 17, 19 mars à 20h. 20 mars à 15h.
version de W.A. Mozart

Oratorio atypique mais célébrissime, Le Messie est un collage de textes bibliques évoquant la figure du Christ, de sa naissance prophétisée à sa résurrection célébrée par un immortel « Alléluia! ».

L’ouvrage de Haendel se prête aux visions scéniques les plus démesurées et celle d’Oleg Kulik, l’artiste russe qui avait conçu ici même une spatialisation saisissante des Vêpres de la Vierge de Monteverdi, promet d’être à nouveau hors du commun.


Mise en scène, conception visuelle : Oleg Kulik


Dramaturgie : Benoit Chantre

Avec la participation exceptionnelle de Michel Serres.



La dramaturgie de l'oratorio, commandée à Benoît Chantre par Jean-Luc Choplin, Directeur du Théâtre du Châtelet, s'inspire de la lecture girardienne de la Passion, ce que vient attester la présence de Michel Serres intervenant en personne au coeur de la représentation.



Une lecture girardienne du "Messie" au Théâtre du Châtelet , par Benoit Chantre


Créé dans un « Music Hall » à Dublin en 1742, le Messie de Haendel est une œuvre protéiforme, dont la plasticité se prête à tous les contextes. C’est l’une des raisons pour lesquelles le Théâtre du Châtelet  a choisi de donner aujourd’hui cette œuvre dans la réorchestration que Mozart en fit en 1789. De fait, nous sommes souvent plus proches ici de Don Giovanni ou de la Messe en ut que de Julio Cesare ou de Tamerlano : saisissante expérience, où l’on voit Mozart transformer de l’intérieur la machinerie haendélienne et l’ouvrir sur la modernité. Mais au-delà de ces choix esthétiques, le pari de mettre en scène cet oratorio nous oblige à nous prononcer sur l’actualité du Messie et de ce qu’il est convenu d’appeler le messianisme. Quelle est cette tradition ? Survit-elle encore à l’échec des messianismes politiques, ces tentatives malheureuses de réaliser ici-bas le « Royaume » ? Le religieux lui-même nous parle-t-il encore, après tous ces échecs, ou n’est-il qu’une enfance heureusement dépassée de l’humanité ? lire la suite




Figures du Messie

A l'occasion de ces représentations, l’ARM organise le 15 mars avec le Théâtre du Châtelet une rencontre d’une journée « Figures du Messie » , où le public est invité à venir suivre un parcours historique, théologique, musicologique et poétique sur le thème Figures du Messie.


Que signifie le fait de donner à Paris une mise en scène du Messie de Haendel ? Quelle est, plus largement,  l’actualité de ce qu’il est convenu d’appeler le messianisme ? Cette tradition survit-elle à l’échec des messianismes politiques, ces tentatives malheureuses de réaliser ici-bas le Royaume ?


Seront présents philosophes, écrivains et artistes: Dan Arbib, Gilles Cantagrel, Benoît Chantre, Jean-Luc Choplin, Florence Delay,  Vincent Delecroix, Paul Dumouchel, Sylvie Germain, Jean-Claude Guillebaud, Oleg Kulik, Marc de Launay, Michel Serres, Bernard Sichère, Frédéric Worms, Jean-François Zygel.

 
Mis à jour le 16/04/2014

René Girard Sanglantes Origines

   

 

SANGLANTES ORIGINES

 

ENTRETIENS AVEC WALTER BURKERT, RENATO ROSALDO ET  JONATHAN SMITH

 
                                     
   

Inconnu du public français, cet essai de René Girard sur le bouc    émissaire, a été rédigé en 1983. Conçu dans une démarche comparative, il    étudie conjointement un mythe des Indiens Yahuna et l'histoire d'Œdipe,    qu'il n'hésite pas à rapprocher des récits médiévaux de chasses aux    sorcières. Un seul et même phénomène se cache derrière ces mythes et ces    textes de persécutions : celui du bouc émissaire contre lequel tente    de se refaire l'unité menacée d'une communauté.

   

Cette démonstration magistrale de l'origine persécutrice de tous les    mythes et de l'universalité du mécanisme victimaire est suivie, pour la    seule fois dans l'œuvre de Girard, d'un débat historique avec deux    anthropologues : Walter Burkert et Jonathan Smith. On y voit Girard    répondre de façon très convaincante aux objections que soulève sa théorie,    et éclairer d'une lumière décisive la question des origines sacrificielles    de l'humanité.

   
   

A l'heure où l'anthropologie connaît un regain d'intérêt, notamment    autour de la commémoration du centenaire de Claude Lévi-Strauss, l'œuvre de    René Girard apparaît comme l'une des hypothèses scientifiques majeures de    l'après-guerre. Cette édition, revue et corrigée par l'auteur, s'imposait donc.

   

Traduit de l'anglais par Bernard Vincent.

   

Préface de Lucien Scubla

   
   
                       
   
   
   

René Girard, membre de l'Académie française et    professeur émérite de l'université Stanford, est l'auteur d'ouvrages    traduits dans le monde entier, parmi lesquels : Mensonge romantique et vérité romanesque (1961), La Violence et le sacré (1972), Des choses cachées depuis la fondation    du monde (1978), Je vois Satan    tomber comme l'éclair (1999) et plus récemment Achever Clausewitz (2007 ; nouvelle édition revue et    augmentée, Flammarion, coll. « Champs », 2011.)

   
 

 
Mis à jour le 20/12/2011

René Girard Sanglantes origines

René Girard


Sanglantes origines


Entretiens avec Walter Burkert, Renato Rosaldo et Jonathan Smith


Editions Flammarion


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Mis à jour le 04/05/2012

Girard chez les anthropologues

tête


René Girard chez les anthropologues

Mardi 1er mars de 17h à 19h


Musée du Quai Branly

Débat avec Paul Dumouchel, Lucien Scubla, Frédéric Keck  lire la suite

 
Mis à jour le 05/04/2011

Figures du Messie


FIGURES DU MESSIE

15 mars 2011  - Théâtre du Châtelet


Avec Dan Arbib, Gilles Cantagrel, Benoît Chantre, Jean-Luc

Choplin,Florence Delay, Vincent Delecroix, Paul Dumouchel, Sylvie Germain,

Jean Claude Guillebaud, Oleg Kulik, Marc de Launay, Michel Serres,

Bernard Sichère, Frédéric Worms, Jean-François Zygel.Lire la suite...


 
Mis à jour le 05/05/2011

Figures du Messie -

Figures du Messie

15 mars 2011  - Théâtre du Châtelet

Rencontres organisées par l’Association Recherches Mimétiques (arm.asso.fr) et le Théâtre du Châtelet.


Que signifie le fait de donner à Paris une mise en scène du Messie de Haendel ? Quelle est, plus largement,  l’actualité de ce qu’il est convenu d’appeler le messianisme ? Cette tradition survit-elle à l’échec des messianismes politiques, ces tentatives malheureuses de réaliser ici-bas le Royaume ?


Avec Dan Arbib, Gilles Cantagrel, Benoît Chantre, Jean-Luc Choplin,

Florence Delay,  Vincent Delecroix, Paul Dumouchel, Sylvie Germain, Jean

Claude Guillebaud, Oleg Kulik, Marc de Launay, Michel Serres, Bernard

Sichère, Frédéric Worms, Jean-François Zygel.


Programme (sous réserve):

Au Grand Foyer


9h30:
Introduction

Jean-Luc Choplin et Benoît Chantre



10h-11h:
Prêtre, prophète et roi: le messianisme juif

Dan Arbib et Marc de Launay


11h-12h:
Une messianité sansmessianisme?

Bernard Sichère et Frédéric Worms



12h-13h:
Le Messie
aujourd'hui


Vincent Delecroix et Michel Serres



14h30-15h30:
Le Messie de Haendel aujourd'hui

Gilles Cantagrel et Jean-François Zygel



15h30-16h30:
Voix messianiques

Florence Delay, Sylvie Germain et Jean-Claude Guillebaud



16h30-18h:

Haendel, Girard et les robots

Paul Dumouchel et Oleg Kulik


Entrée libre sur inscription sur le site du Châtelet 



Présentation des rencontres par Benoît Chantre






 
Mis à jour le 23/02/2011

Quelle solidarité pour l'Europe (suite)

Solidarité

     

   
Nous vous invitons à un débat entre Paul Dumouchel, directeur scientifique de l'ARM, auteur de "Le Sacrifice inutile" qui vient de paraître aux Editions Flammarion, et Philippe Herzog, auteur de 'Une tâche infinie", Editions du Rocher.


La mondialisation est une mutation qui transforme radicalement les rapports de solidarités et de conflits en minant l’assise territoriale qui est consubstantielle aux Etats nations européens. Car la solidarité et l’inimitié sont en vérité les deux faces d’une même réalité et la mondialisation (interdépendances et interrelations généralisées) annule l’éloignement spatial qui nous séparait des "Autres", lesquels sont toujours potentiellement nos ennemis.

Cette nouvelle donne nous oblige à relever le défi d’une forme de solidarité qui soit susceptible de freiner la montée de la violence aux extrêmes. Mais cette nouvelle solidarité ne devra pas aller de pair avec la découverte de nouveaux ennemis, internes ou externes. Elle devra cesser d'être l’autre face d’une relation d’hostilité.

Le croisement des livres de Paul Dumouchel et de Philippe Herzog peut à cet égard donner lieu à une discussion particulièrement fructueuse. Le premier vise à comprendre ce problème et à en révéler les fondements anthropologiques profonds. Le second explore les voies par lesquelles les Européens tentent de le résoudre.

Une renaissance de l’Europe et la quête d’une nouvelle unité culturelle et politique sont-elles souhaitées et possibles ? Comment inventer des biens communs et des modes de démocratie à l’échelle plurinationale et mondiale ?



Paul Dumouchel enseigne la philosophie à l'université Ritsumeikan de Kyoto. Auteur de nombreux articles, il a également publié L'Enfer des choses (avec Jean-PierreDupuy, Seuil, 1979) et Emotions. Essaisur le corps et le social (Synthélabo, 1995).



Philippe Herzog
est président honoraire de l’association Confrontations Europe et ancien professeur des universités. Député européen de 1989 à 1999, puis de 2000 à 2004 (groupe de la Gauche Unitaire Européenne), il a été président de la Commission des relations économiques extérieures, vice-président de la commission économique et monétaire, et vice-président de la Délégation Europe/États-Unis. Il est notamment l’auteur de L’Europe après l’Europe  (2002) et Le Bonheur du voyage - Ethique, action, projets pour relancer l’Europe (2006).



             
   


 
Mis à jour le 11/02/2011

Douleur et neurones miroirs

La douleur à travers ses miroirs

Colloque Vendredi 18 mars à Lille


Parce qu’ils jouent un rôle dans le mécanisme complexe de l’empathie que suscite la douleur d’autrui, les neurones miroirs jettent un pont entre les savoirs qui relèvent maintenant à la fois d’une technique de plus en plus sophistiquée et des savoirs accumulés depuis des siècles par la Philosophie.


Avec Pr Serge BLOND, Pr Jean-Michel Oughourlian, Dr William SZURHAJ, Sophie HENNION, Marie-Claude DEFONTAINE – CATTEAU,  Jean-Luc BLAQUART, Cathy LEBLANC,


Renseignements et inscription suivre le lien


 
Mis à jour le 05/05/2011

Colloque Lille 18 mars

La douleur à travers ses miroirs

Vendredi 18 mars à Lille


Si les progrès considérables de la neurophysiologie permettent de mieux comprendre les mécanismes et les processus douloureux, à la question de savoir ce que l’on peut faire de « sa » douleur il n’y a toujours que deux réponses possibles : soit tenter de la supprimer par un geste médical ou chirurgical, soit tenter de vivre avec, afin que, là où est la douleur, « je » n’y sois plus. Parce qu’ils jouent un rôle dans le mécanisme complexe de l’empathie que suscite la douleur d’autrui, les neurones miroirs jettent un pont entre les savoirs qui relèvent maintenant à la fois d’une technique de plus en plus sophistiquée et des savoirs accumulés depuis des siècles par la Philosophie. Notre journée se propose de traverser ce pont en remettant, via ses miroirs, une fois encore la douleur en question. 


Avec le Professeur Serge BLOND nous aborderons les dernières actualités concernant laquestion de la douleur. Le docteur William SZURHAJ nous parlera de la découverte du système des neurones miroirs et de son rôle dans la compréhension des gestes d'autrui.Sophie HENNION qui vient de terminer un Master de recherche sur les neurones miroirs nous parlera de leur actualité du système dans l'empathie. Marie-Claude DEFONTAINE – CATTEAU, psychanalyste, nous montrera comment ces neurones agissant via l’empathie, autorisent pour les médecins, des stratégies visant à aider le sujet souffrant dans son combat contre la douleur. Le professeur Jean-Luc BLAQUART, doyen de la faculté théologique de l’Université Catholique de Lille, posera la question du sens de la douleur et réfléchira à l’interprétation – consciente ou inconsciente – que  nous faisons de la douleur. Cela nous fera avancer sur des chemins où se croisent du somatique et du psychique, du spirituel, du social et du culturel. Cathy LEBLANC, docteur en philosophie, DEA de linguistique américaine, maître de conférences à l’Université Catholique de Lille, se proposera de réfléchir sur l’expérience ontologique de la douleur à travers des exemples extraits de l’art musical comme le « Prélude à la goutte d’eau » de Chopin afin de réfléchir àla notion de compensation.
A l’issue de ce colloque ouvert à tous, mais qui concerne plus particulièrement les acteurs de soins (étudiants, infirmier(e)s), médecins, psychologues, psychothérapeutes etc.), le soignant devrait se trouver en capacité de répondre à la douleur à partir d’un éclairage pluridisciplinaire particulièrement riche et fécond.


Programme sous réserve de modifications
8h30 : Accueil
9h00 : Professeur Serge BLOND
La douleur en question 
10h00 : Professeur Jean-Luc BLAQUART
La douleur a-t-elle un sens ?


11h00 : Pause


11h30 : Dr. William SZURHAJ  
La découverte du système des neurones miroirs et son rôle dans la  compréhension des gestes d'autrui 
Sophie HENNION 
Actualités du système des neurones miroirs dans l'empathie 
          

12h30 : Pause déjeuner
        

14h00 : Mme Marie-Claude DEFONTAINE – CATTEAU 
Mécanismes et conséquences de l’empathie dans la relation 
15h00 : Cathy LEBLANC 
Approche phénoménologique de la douleur
16h00 : Pause
16h30 : Discussion avec la salle, les intervenants et la participation exceptionnelle de Jean-Michel Oughourlian et de Trevor Merrill


Modérateurs de la journée : Drs Jean-Pierre CORBINAU et Jean-Paul KORNOBIS



Renseignements et inscription La journée du 18 mars est ouverte à toutes et à tous, l'entrée est gratuite mais, compte tenu du nombre de places limitées, il est préférable de s'inscrire via le formulaire.


La journée se déroulera de 9h à 18h dans les locaux de la MGEN, 238 rue de Paris à Lille (face à la Mairie de Lille, métro Mairie de Lille)

Pour les renseignements qui ne figureraient pas sur ce site vous pouvez téléphoner au secrétariat de l'Association Généralistes et Toxicomanie nouvelles pratiques en médecine générale :  +33 3 20 52 35 25


Partenariat :    ARM – GRNERD –  gtnpmg    MGEN Lille

 
Créé le 31/01/2011

Conférence James Alison suite


Lire l'Evangile avec René Girard

 

 

  Quatre soirées avec James Alison,

 

 

 

    8,9,10 et 11 mars à 20 heures

 
au Forum 104

   

    104, rue de Vaugirard  Paris 6ème  Métro Montparnasse



Entrée libre






Trois méditations de James Alison

Mardi 8 mars - 20 heures
L'envers de la Révélation (lecture de Josué 7)



Mercredi 9 mars - 20 heures

Le mystère de la Rédemption


Jeudi 10 mars – 20 heures
Le chemin d’Emmaüs




Vendredi 11 mars – 20 heures
Le Péché originel à la lumière de la  Résurrection. Bienheureuse faute d’Adam, Editions du Cerf, 2009.




Le  travail de James Alison est une contribution majeure au chantier  anthropologique et théologique que l’œuvre de René Girard cherche à  ouvrir. Théologien anglais, diplômé d’Oxford et de la faculté de  théologie jésuite de Belo Horizonte, James Alison tire parti des effets  théologiques de l’anthropologie mimétique pour en faire une théologie  explicite, au centre de laquelle le concept de « l’intelligence de la  victime » a une place essentielle.
James Alison montre  ainsi concrètement comment la pensée de René Girard permet d’approfondir  de manière nouvelle des questions théologiques centrales : la  perception chrétienne d’un monde blessé par le péché originel, mais  précédé par le pardon divin ; la signification de la mort du Christ pour  le salut du monde ; l’unité des Ecritures de l’Ancien et du Nouveau  Testament dans la prédication et l’intelligence de la foi.

 
Le livre de James Alison :
    Le Péché originel à la lumière de la Résurrection. Bienheureuse faute d'Adam, préface de René Girard,
Editions du Cerf, 2009.



A l’occasion de la conférence de clôture de la Chaire 2009 qui portait son nom, René Girard a salué cet ouvrage :
« Ce  livre est un grand livre ; il ouvre à la réflexion et à l'action des  possibilités nouvelles. (...) Grâce à cette œuvre, et à quelques autres,  la réflexion théologique parviendra, on l'espère, à se renouveler. »

«  Le livre de James Alison est l’un des tout premiers, sinon même le  premier, qui étudie de manière précise la fécondité de l’anthropologie  girardienne pour la théologie. Il le fait en exposant la doctrine du  péché originel dans sa genèse, c’est-à-dire à partir de la foi au Christ  de Pâques compris comme victime ressuscitée. »

C’est ainsi que le Père Pierre-Marie Hombert présente ce livre lors de la même conférence. Vous pouvez lire l’intégralité de son intervention :
« Ecouter René Girard en théologie » en suivant ce lien.




Chéretiens                        Organisé en partenariat avec Chrétiens en Forum et
  Cerfles Editions du Cerf

 
Mis à jour le 15/04/2023

René Girard chez les anthropologues

Débat autour du livre de René Girard "Sanglantes Origines, entretiens avec Walter Burkert, Renato Rosaldo et Jonathan Smith", paru aux Editions Flammarion (2011).

En 1983, les théories de René Girard sur le mécanisme du bouc émissaire étaient discutées par des anthropologues en Californie. En quoi cette discussion sur le rituel est-elle pertinente pour penser les phénomènes de violence aujourd'hui ?

Avec Paul Dumouchel, professeur à l'Université Ritsumeikan, Frédéric Keck, chercheur au CNRS, et Lucien Scubla, chercheur à l'Ecole Polytechnique.
 
Mis à jour le 10/02/2011

Quelle solidarité pour l'Europe ?

Quelle solidarité pour l'Europe ?


Paul Dumouchel et Philippe Herzog


28 février à18h30


Conférence /débat

autour des livres

"Le Sacrifice inutile" et "Une tâche infinie"


Peut-on concevoir des solidarités sans exclusions, sans partager des souverainetés ? Comment inventer des biens communs et des modes de démocratie à l’échelle plurinationale et mondiale ? lire la suite


 
Mis à jour le 02/03/2011

Lire l'Evangile avec René Girard

Lire l'Evangile avec René Girard


Trois méditations de James Alison

suivies d’une soirée- débat avec Bernard Perret

8-9-10 et 11 mars à 20 heures
Forum 104
104, rue de Vaugirard  Paris 6ème  Métro Montparnasse



"Le travail de James Alison est une contribution majeure au chantier, anthropologique et théologique à la fois, que toute l’œuvre de René Girard cherche à ouvrir." lire la suite

 
Mis à jour le 05/04/2011

Avons-nous besoin d'un bouc émissaire ? de Raymund Schwager

Avons-nous besoin d'un bouc émissaire ?


Raymund Schwager  Postface de René Girard


« Aux boucs émissaires partiels, terrestres, temporaires et injustes des religions terrestres s'oppose, comme le dit Schwager, le bouc émissaire parfait, à la fois pleinement humain et pleinement divin. A tous les sacrifices imparfaits, d'une efficacité temporelle et limitée, s'oppose le sacrifice parfait qui, met fin à tous les autres. » René Girard 

Cet essai de Raymund Schwager s'inscrit dans le sillage de La Violence et le Sacré (1972), deuxième livre de René Girard – dont il révèle les conséquences théologiques absolument révolutionnaires. L'auteur présente d'abord avec une rare clarté les concepts-clés de la théorie mimétique de René Girard – théorie du bouc émissaire, qui place le mécanisme victimaire à l'origine de toutes les sociétés humaines.  lire la suite



 
Mis à jour le 31/10/2011

Parution en poche de "Achever Clausewitz" de René Girard


René Girard

Achever Clausewitz


Entretiens avec Benoît Chantre


Parution en poche aux Editions Champs Flammarion



lire la suite

 
Mis à jour le 27/04/2011

Récentes parutions

Conférence-débat de l'A.I.S.R.


« Penser l’apocalypse avec René Girard »

Par Benoît CHANTRE*

Lundi 17 JANVIER 2011 de 18H30 à 20H00 précises


Suivie d’un débat sous la direction du Père Thierry de L’Epine, avec Christine Archambault, Présidente du Fonds Français pour la Nature et l’Environnement et Olivier Moulin Roussel, Président d’honneur du Centre Bernanos.

La conférence a lieu à Saint-Roch dans la salle Viennot (escalier à droite , au 1er étage)
è Entrée : 24 rue Saint-Roch (75001 Paris), parvis au fond de la cour
è Renseignements : au 01 45 51 94 37

  et sur internet : www.aisr.asso.fr ou www.collegedesbernardins.fr

Libre participation souhaitée


*
Membre de l’Académie Française et professeur émérite à l’Université de Stanford, René Girard est sans conteste l’un des plus singuliers et féconds penseurs de notre temps.
Il a rencontré en Benoît Chantre un éditeur , un conseiller , un interprète en même temps qu’un très proche ami. Grâce à lui, nous pourrons entrer dans l’intimité d’une œuvre, nourrie dans ses fondements par la révélation biblique, s’agissant du meurtre fondateur, du bouc émissaire, de la passion du Christ, jusqu’à l’Apocalypse qui a commencé , car la violence des hommes et de la nature menace aujourd’hui la planète entière.
Nos débats concordent avec la parution en janvier – mars 2011 de trois ouvrages chez Flammarion :
-          sanglantes origines, par René » Girard
-          avons-nous besoin d’un bouc émissaire ? par Raymond Schwager , SJ
-          achever Clausewitz, par René Girard , une édition de ses entretiens avec Benoît Chantre revue et augmentée ( collection champs )

Ajoutons que Benoît Chantre, docteur es lettres, éditeur et écrivain lui-même a également publié des entretiens avec Philippe Sollers sur la  Divine Comédie et avec Jacques Julliard sur le Pari de Pascal .
Président de l’association Recherches Mimétiques qui développe l’œuvre girardienne, il a été conférencier de Notre Dame en 2008.





Depuis février 2009, les conférences-débats mensuelles de l'Association Internationale Saint-Roch s’inscrivent dans le cadre des Lundis de Saint-Roch, en lien avec le Collège des Bernardins, dans le cycle « d’une crise à l’autre, l’homme, les chrétiens au secours de la  Création » encouragés par le message de Benoît XVI sur la paix le 1er janvier 2010 « si tu veux construire la paix protège la création »

La création a-t-elle besoin d’être sauvée ? si oui, qu’y pouvons-nous ?
Pour certains d’entre nous, tentés de l’esquiver, la réponse n’est pas évidente tant la réalité est complexe, imprécise et parfois controversée, s’agissant notamment des changements climatiques. Mais un chrétien peut-il se dispenser de se faire une conviction qui soit établie à des sources variées après étude et réflexions approfondies ? A cette fin notre association, dans cette période cruciale de l’après Copenhague, fait appel à de grands témoins, très souvent acteurs eux-mêmes et auteurs d’ouvrages.

Nous avons ainsi reçu Bernard Perret, Michel Camdessus, Jérôme Vignon, Patrice de Plunkett, Philippe Chalmin , Patrice Hernu, Philippe Jurgensen, Jean Bastaire, Jean Baptiste de Foucauld, Catherine de Wenden, Elena Lasida , Hervé Le Treut , Marcel Boiteux, Dominique Lang et Geneviève Ferone


AGENDA 2011 : prochaines conférences


-          le lundi 7 février 2011, le professeur Jacques Louis BINET, Secrétaire Perpétuel de l’Académie Nationale de Médecine «  faut-il redouter le principe de précaution en médecine ? »
-          lundi 14 mars , Patrice Hernu «  la place de l’homme dans la création »
-          lundi 20 juin 2011 : Jean Pierre Dupuy «  le catastrophisme éclairé ou la peur salvatrice » sous réserve de confirmation
 
Mis à jour le 14/01/2011

Jean-Pierre Dupuy "La marque du sacré" aux Editions "Champs Flammarion"

Nous vous signalons le passage en édition de poche aux Editions Flammarion dans  la Collection « Champs essais» du livre de Jean-Pierre Dupuy « La marque du sacré ».



Un aveuglement paradoxal fonde la raison contemporaine. Ce livre en traque les indices, les traces. J.-P. Dupuy entend réveiller les esprits empêtrés dans l'idéologie. La catastrophe (écologique, nucléaire, nano-bio-technologique) a commencé et notre refus du religieux nous empêche de la voir. Une démystification des grandes formes de la rationalité moderne.


Editions Champs Flammarion – Prix : 9 euro



Jean-Pierre Dupuy, polytechnicien et ingénieur des mines, est professeur à l’Université Stanford. Il a fondé le CREA (Centre de recherche en épistémologie appliquée) et enseigné longtemps à l’Ecole polytechnique la philosophie sociale et politique et l’éthique des sciences et des techniques. Il est l’auteur de très nombreux ouvrages, parmi lesquels : L’enfer des choses. René Girard et la logique de l’économie (avec Paul Dumouchel, 1979) ; La panique (1991) ; Le sacrifice et l’envie (1994) ; Pour un catastrophisme éclairé (2004) ou Petite métaphysique des tsunamis (2005).


 
Mis à jour le 01/12/2011

Rendez-vous 2011

Vous trouverez dans le document joint les rendez-vous en 2011  autour de la théorie mimétique.

 
Mis à jour le 06/01/2011

« Une tâche infinie, fragments d’un projet politique européen » de Philippe Herzog

Philippe Herzog
Dans la suite du colloque « La relation franco-allemande. Autour d’Achever Clausewitz », organisé en octobre 2009 par l’ARM et le Collège des Bernardins, nous vous signalons la parution de des actes de ce colloque et le livre « Une tâche infinie, fragments d’un projet politique européen » de Philippe Herzog, Président honoraire de notre partenaire Confrontations Europe, où on peut retrouver les thèses abordées pendant ces deux jours et plus généralement la pensée de René Girard.

« Une tâche infinie, fragments d’un projet politique européen » de Philippe Herzog


Philippe Herzog a vécu deux grandes aventures politiques.

*        La première - une Union de la gauche autour d’un programme commun - appartient au passé ; elle n’a pas su préparer la France à affronter les défis contemporains.
*        La seconde - la relance de la construction européenne - est inachevée ; l’Union a beaucoup accompli mais elle doit impérativement se consolider et entreprendre une mutation. Une décennie cruciale commence. La crise nous oblige à remettre en question nos conceptions et les fondements mêmes de l’action politique.

Nos sociétés baignent dans un englobant culturel pétri de préjugés et la démocratie représentative est sclérosée par l’étroitesse des Etats-nations. Réinventer la démocratie et partager de nouveaux choix collectifs sont indispensables quand il faut transformer le capitalisme et changer nos modèles de vie et de croissance.

Une renaissance culturelle et la redéfinition des biens publics seront les foyers de l’unité de l’Europe. L’auteur offre les fragments d’un véritable projet politique et il dessine de nouveaux compromis historiques pour la France et l’Union Européenne.

Œuvre de foi et de vision, ce livre puise dans l’histoire et l’anthropologie pour mieux susciter de nouveaux engagements. Il révèle des moments d’histoire, des rencontres, des coups de cœur cinématographiques ou philosophiques, des exemples concrets qui donnent à la lecture fluidité et mouvement. Récit et manifeste, ce livre renouvelle les chemins de la transformation sociale.


Editions du Rocher : 20 euro


 
Mis à jour le 02/02/2011

Parution de l'ouvrage collectif « René Girard La théorie mimétique, de l’apprentissage à l’apocalypse »

René Girard Du mimétisme à l\\\\\\\'apocalypse
     

               
   
    Un ouvrage collectif « René    Girard La théorie mimétique, de l’apprentissage à l’apocalypse » dirigé par Charles Ramon, paru aux Editions des Presses Universitaires    avec des contributions de  Benoît Chantre, Domingo Gonzalez, Christian Lazzeri,    Charles Ramond et Stéphane Vinolo.         
   
   

La « théorie mimétique », cœur de la pensée de René Girard, a connu ses derniers développements avec l’ouvrage de 2007 Achever Clausewitz. Englobant maintenant l’ensemble du champ anthropologique, de « l’apprentissage » par imitation à la menace de « l’apocalypse » nucléaire, en passant par les variations infinies du « désir mimétique », elle ne pouvait manquer d’entrer en rivalité avec d’autres grandes hypothèses.

Le présent recueil confronte ainsi, de façon inédite, la théorie mimétique avec les théories de la reconnaissance et de l’empathie (Honneth, Spinoza, Smith), l’existentialisme phénoménologique (Sartre), la doctrine théologico-politique de Juan Donoso Cortés, la théologie paulinienne de la foi, et l’autre catastrophisme de Günther Anders. Une contribution majeure à l’épistémologie des sciences humaines.


Charles Ramond, Présentation générale
Christian Lazzeri, Désir mimétique et reconnaissance
Stéphane Vinolo, Critique de la Raison mimétique : Girard lecteur de Sartre
Domingo Gonzalez, Théologie politique et Théologie impolitique : Donoso Cortés et René Girard
Benoît Chantre, Le clocher de Combray. René Girard ou la dernière loi
Charles Ramond, Achever Clausewitz ? Catastrophisme et Apocalypse contemporains


Editions des Presses Universitaires


Charles Ramond est professeur à l’Université de Paris 8 et membre du Laboratoire d’Études et de Recherches sur les Logiques Contemporaines de la Philosophie (EA 4008 LLCP). Il a publié notamment : Qualité et Quantité dans la philosophie de Spinoza (PUF, 1995), Alain Badiou. Penser le multiple (éd., L’Harmattan, 2002), Spinoza. Traité politique (traduction, Puf, 2005), Le Vocabulaire de René Girard (Ellipses, 2005, 2009), Derrida. La déconstruction (éd., PUF, 2005, 2008), La Philosophie naturelle de Robert Boyle (éd., avec Myriam Dennehy, Vrin, 2009), Derrida Politique et Deleuze Politique (éd., Dossiers de la revue Cités, PUF, n° 30-2007, et n° 40-2010).

 
Mis à jour le 20/01/2011

Parution en poche de "La conversion de l'art" de René Girard



               



                 
   
    Le passage en édition de poche    aux Editions Flammarion dans  la    Collection « Champs essais» du livre de René Girard « La    conversion de l’art » et de Jean-Pierre Dupuy « La marque    du sacré ».               
   
   







« La conversion de l’art » de René Girard


René Girard rassemble dans ce livre des études sur Saint-John Perse et Malraux, Valéry et Stendhal, Freud et Proust, Nietzsche et Wagner. Remis en perspective par une préface inédite de l’auteur, ces essais inédits vont de 1953 à 1983. Ils couvrent trente ans d’élaboration de la théorie mimétique - et mettent en lumière à quel point la conception du désir mimétique s’est toujours vigoureusement opposée à l’individualisme freudien. Nous tenons là, dans le champ de l’esthétique et de la psychologie, l’équivalent de la « montée aux extrêmes ». Ce livre constitue donc une suite et un complément indispensable au dernier livre de René Girard, Achever Clausewitz.

Editions Champs Flammarion - Prix : 9 euro


 
Mis à jour le 02/02/2011

Cycle de formation "René Girard , enquête sur le sacrifice"

Enquête sur le sacrifice




Dans la suite des conférences 2010 qui s’étaient tenues au Collège des Bernardins pendant la Chaire René Girard, « Lire René Girard » et « Enquête sur le sacrifice », Lucien Scubla, anthropologue et membre du Conseil scientifique de l’ARM, nous propose cinq séances en 2011 :

les vendredi 11 février, 11 mars, 8 avril, 13 mai et 10 juin 2011
de 14h30 à 16h30

Le sacrifice occupe une place centrale dans la plupart des religions présentes ou passées.
Or, il renferme un paradoxe. Car, d’une part, il consiste à mettre à mort une victime ; d’autre part, il a pour fonction d’apporter aux hommes ce que les religions nomment le salut, c’est-à-dire un surcroît de vie, non seulement spirituel, mais d’abord et avant tout matériel. D’où vient donc qu’une mise à mort puisse être tenue pour source de vie.
Le séminaire vise à résoudre ce paradoxe à l’aide d’une enquête anthropologique.


Lieu : College des Bernardins
Tarif :Normal 5 € Gratuit pour les moins de 26 ans, dans la limite des places disponibles.

Informations : 01.53.10.74.44  www.collegedesbernardins.fr






 
Mis à jour le 07/09/2010

Summer school Juillet 2010

Nous avons le plaisir de vous fairepart de la création par le Cercle René Girard des Pays Bas de lapremière European Summer School surla théorie mimétique (Mimetic Theory). Elleest  intitulée "Crisis and Truth" et
aura lieuaux Pays-Bas du 12 au 25 juillet 2010, en partenariat avec l'ARM. 

EUROPEAN SUMMER SCHOOL MIMETIC THEORY

12–25 July 2010 The Netherlands


Crisis and Truth

 An interdisciplinaryintroduction into the thinking of René Girard


The first Summer School Mimetic Theory will be held from 12 – 25 July inLeusden, The Netherlands. The course will give a systematic introduction to

Mimetic Theory
as developed by
René Girard
and his students,and aims at offering participants a new insight into the relationship betweenculture, violence and religion.

Crisis and imitation
The recognition of ‘imitation’ as a fundamentalmotivational force in human behaviour is the point of departure of mimetictheory. While enlightenment thinking and the human sciences have no problemaccepting the role of imitation in learning processes, they have disregardedthe importance of imitation in both the way we make our intimate individualchoices and in the genesis and persistence of violent conflict. Instead theyhave promoted a belief in the uniqueness of the individual. Our failure tounderstand crises, both in our individual lives and in the world at large,might be attributed to this misapprehension of the autonomous self. Girardshows that in great novels the futility of the search for a unique self isexposed as a ‘romantic’ illusion.

Crisis and itsresolution
Girard also opens our eyes to violence as the source of social order andconsensus. Existing or potential divisiveness is externalised as violenceagainst a third party – an enemy, scapegoat or other presence marked as evil.This so-called

scapegoat mechanism
is aself-regulating mimetic process that has to remain hidden from those involvedin order to function. Our blindness to this violence has archaic religiousroots, which, according to Girard, have been progressively exposed in theJudaeo-Christian tradition.
Mimesis andcultural knowledge
For Girard the concept of mimesis is the key to understanding other fields ofcultural knowledge ranging from myths, Greek and Shakespearean tragedy andbiblical scriptures to human evolution and the crisis of our post 9-11 world.His innovative contribution to the human sciences is increasingly beingrecognised

(see
Girard Network).
Mimetic theoryoffers a challenging new playing field for reconnecting the various academicdisciplines that study human relations and culture.


Teachers
Girard’s students and colleagues who are renownedscholars in their respective disciplines of literature, theology, anthropology,and philosophy will teach the course. Among them are
JamesAlison,
Jean-PierreDupuy, Michael Kirwan, PaulDumouchelSimonSimonse
and
NikolausWandinger.


Teaching Programme
Leading scholars in literature, psychology, Biblestudies, anthropology, political science, etc. many of whom have closely workedwith René Girard will be teaching the course.
Following
Michael Kirwan’s (2005) observation thatGirard’s work reads as a ‘thriller’, the Summer School course offers students ajourney through Girard’s texts, his debates with other thinkers and hisreflections on violence and religion in the world of today.
The course will consistof lectures, discussions of cases and reading and writing assignments bothindividually and in groups. Writing assignments
may eventuallyserve as a building block of a larger project or a credit in the homeuniversity.
Core texts will include chapters fron Girard’s Things Hidden Since the Foundation of the World and other
key textsParticipants will be expected to have read an introductory text beforearrival in Leusden.


Student Profile
The Summer School will be taught in English and aimsat:
     - top undergraduates who have just or almostfinalized their Bachelor study
     - graduates students
     - PhD students
The number of participants is 25 max.

Venue 
The International School of Philosophy (ISVW) in Leusden, 50 kilometres from Amsterdam will host the Summer School.This location offers an inspiring climate for learning and reflection.

Tuition fee andgrants 
The European Summer School is generously funded
by
Imitatio.
Therefore we are able to keep the tuition fee at €1500 to cover the costs for tuition, course materials and administration only.The costs for accommodation and meals are taken care of by Imitatio. Thetuition fee has to be paid in full before 1st June 2010 via bank transfer.Participants should arrange their own travel and insurance.

If you want to participate and finances are a problem, note thatgrants are available. Contact

Thérèse Onderdenwijngaard.
CALL FORAPPLICATIONS 
If you wish to apply, please, download the applicationform
here. The application deadline is 7 June 2010. For updated informationabout the programme keep track of Summer School News
page. 

If you have questions, feel free to contact:


ThérèseOnderdenwijngaard
                       


                       Organizer European Summer School Mimetic Theory
                       Secretary Dutch Girard Society


 
Créé le 19/05/2010

Introduction à l’anthropologie des phénomènes religieux : le renouveau girardien

8 lundis de 14h30 à 16h les 12 et 19 octobre, 9, 16, 23 et 30 novembre, 7 et 14 décembre 2009. 


Par Lucien Scubla

La religion peut être envisagée de trois points de vue différents : point de vue apologétique, comme celui de Pascal, polémique, comme celui de Voltaire, ou scientifique, comme celui de Fustel de Coulanges. Le cours adoptera ce troisième point de vue, en montrant qu'il a permis d'établir, sur une base exclusivement historique et anthropologique, que le religieux n'est ni phénomène artificiel - du type « complot des prêtres », cher à la philosophie des Lumières -, ni un phénomène marginal, public ou privé - « superstructure idéologique » de Marx ou croyances reléguées dans le for intérieur, des libéraux -, mais le principe organisateur des premières sociétés humaines et la matrice de toutes les civilisations, et donc, probablement aussi, une dimension irréductible de toute communauté stable. Pour établir ce résultat, on prendra pour fil conducteur l'étude des rites sacrificiels, et l'on parcourra un bon siècle d'anthropologie des religions, en montrant comment les travaux de René Girard récapitulent et prolongent ceux de ses grands devanciers, tels que Robertson Smith, Durkheim et Hocart.


 
Mis à jour le 08/10/2009

Lire René Girard

6 lundis de 17h à 19h, les 23 et 30 novembre, 7 et 14 décembre 2009, 4 et 11 janvier 2010.


Par Benoît Chantre, Marie-Caude Sicard et Lucien Scubla


Ce cours présentera la théorie mimétique de René Girard à travers trois livres privilégiés: Mensonge romantique et vérité romanesque, La Violence et le sacré, Des Choses cachées depuis la fondation du monde. En 1961, René Girard publie Mensonge romantique et vérité romanesque, où il expose sa théorie du désir "triangulaire". Ce livre fondateur est suivi onze ans plus tard par La Violence et le sacré (1972) : en élargissant son appareil théorique, René Girard y jette les bases d'une anthropologie générale du religieux et du mécanisme victimaire qui en constitue le moteur et le fondement. Un troisième livre, Des Choses cachées depuis la fondation du monde (1978), entend démontrer que la tradition biblique dévoile ce que le religieux archaïque et les mythes cherchent à masquer : l'innocence de la victime émissaire. La lecture de ces trois textes nous permettra de retracer le cheminement intellectuel de René Girard tout en découvrant la force et la fécondité de son hypothèse. 

 
Mis à jour le 10/10/2009

Séminaire - Enquête sur le sacrifice


lundi de 14h30 à 16h30, les 15 février, 15 mars, 12 avril, 10 mai et 14 juin 2010


Par Lucien Scubla


Le sacrifice, c'est-à-dire la destruction rituelle d'un être vivant (qu'il soit humain, animal ou végétal), occupe une place centrale dans la plupart des religions présentes ou passées.

Or, il renferme un paradoxe. Car, d'une part, il consiste à mettre à mort une victime, à lui ôter la vie, et à le faire souvent de manière spectaculaire ; d'autre part, il a pour fonction d'apporter aux hommes ce que les religions nomment le salut, c'est-à-dire un surcroît de vie, non seulement spirituel, mais d'abord et avant tout matériel, c'est-à-dire une meilleure santé, une descendance nombreuse et féconde, une abondance de bétail et de nourriture, ainsi que la paix civile et la victoire sur les ennemis. D'où vient donc qu'une mise à mort puisse être tenue pour source de vie, et même, comme le disent les mythes, pour génératrice de toutes les institutions et de tous les biens culturels qui confèrent aux hommes une vie proprement humaine?

Le séminaire vise à résoudre ce paradoxe à l'aide d'une enquête anthropologique, à deux volets, c'est-à-dire d'un travail comparatif portant, d'un côté, sur les principaux rites sacrificiels attestés par l'ethnographie et l'histoire, de l'autre, sur les diverses explications du sacrifice proposées par les théoriciens religieux et sociaux.

 
Mis à jour le 10/10/2009