René Girard et la théologie
de 9h15 à 17h
Petit Amphi
L’anthropologie de René Girard, fondée sur une description du mécanisme victimaire, a profondément renouvelé notre compréhension du sacrifice. Mais René Girard ne s’est pas contenté de construire une théorie morphogénétique valant pour toutes les sociétés humaines. Il a tenté de montrer comment la révélation chrétienne bouleverse de fond en comble la structure du religieux archaïque : en mourant sur la Croix, le Christ révèle la nature du meurtre fondateur à l’origine de toute institution.
Mais René Girard n’est pas théologien. Ce sont donc les « effets théologiques » de cette anthropologie que nous voudrions interroger, pour en apprécier la fécondité, dans l’engendrement d’une théologie dont l’expression serait plus abordable par tous les hommes de notre temps.
La lecture du livre de James Alison, Le Péché originel à la lumière de la résurrection (Cerf, 2009), précieux tant pour son introduction à la pensée de Girard que pour la théologie qu’il déploie à partir des hypothèses mimétiques, nous a semblé nécessaire et constituer l’une des conditions de cette première rencontre. D’autant que la préface à l’édition française, de la main de René Girard lui-même, y donne une entrée lumineuse pour aborder la question des rapports entre l’anthropologie mimétique, d’un côté, les théologies juive et chrétienne, de l’autre.
9.15-9.30 Introduction par Benoît Chantre, « René Girard et la théologie »
9.30-10.00 James Alison, « Une théologie girardienne du péché originel »
10.00-10.30 François Euvé, « Réponse à James Alison sur la question du péché »
10.30-11.00 Débat
11.00-11.15 Pause
11.15-11.45 Dan Arbib, « L’anthropologie girardienne vue du côté du judaïsme »
11.45-12.30 Débat
14.30-15.00 Lucien Scubla, « Le péché originel selon Pascal, Rousseau et Girard »
15.00-15.30 Dominique Peccoud, « Mimésis et pensée trinitaire »
15.30- 16.00 Débat
16.00-16.30 Conclusion de la journée par Dominique Peccoud